L'ONU trace les lignes rouges contre le "blanchiment d'argent écologique"

L’ONU trace les lignes rouges contre le « blanchiment d’argent écologique »

L’ONU a tracé les lignes rouges contre le « greenwashing » dans les engagements de « zéro émission » des entreprises, des villes, des régions et des institutions financières. Le rapport présenté lors de la COP27 et préparé par un groupe de 17 experts de haut niveau détermine qu’une entité ne devrait pas être en mesure de déclarer « zéro net » si elle continue à construire ou à investir dans les combustibles fossiles, ou si elle contribue à la déforestation ou à des activités destructrices de l’environnement.

« Il s’agit de réduire les émissions réelles sans tricher », a-t-il averti. Catherine McKennaprésident du groupe d’experts qui tentera d’éviter les pratiques de ‘greenwashing’, de distorsion et de manipulation de la comptabilité climatique afin de déclarer le ‘neutralité carbone‘.

« La planète ne peut plus se permettre de retards, d’excuses ou de greenwashing », a ajouté McKenna. « Nous avons tracé une feuille de route qui apportera la confiance nécessaire et permettre aux engagements de zéro émission nette d’être ambitieux, transparents et crédibles. »

« Si les entreprises de combustibles fossiles pensent qu’elles peuvent augmenter leur production tout en respectant leur engagement de zéro émission nette, ils font une erreura déclaré l’Australien Bill Lièvremembre de l’équipe d’experts et de scientifiques qui a élaboré la feuille de route.

Une autre des lignes rouges pour les entités non étatiques est la pression directe ou indirecte sur les gouvernements pour qu’ils déforment ou affaiblissent leurs politiques climatiques. L’ONU exhorte mettre fin au « lobbying » et au financement des « think tanks » et des associations qui s’interrogent sur le changement climatiqueune pratique courante dans l’industrie des combustibles fossiles au cours des dernières décennies.

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La feuille de route de l’ONU exige « l’alignement des investissements en capital sur les objectifs de zéro émission« . Le rapport demande aux entités de s’engager à réduire les « émissions absolues » (au lieu de réduire l’intensité des émissions) tout au long de leur chaîne de valeur et avec des délais précis pour atteindre les objectifs. »

Le groupe d’experts déconseille « d’acheter des crédits carbone bon marchéqui manquent souvent d’intégrité » au lieu de se concentrer directement sur la réduction de ses propres émissions. « Des crédits de haute qualité », selon le groupe de réflexion, ne devraient être utilisés qu’en dernier recours pour équilibrer et compenser les émissions dans le cas où – et des objectifs à moyen terme.

« Entreprises, institutions financières, villes et régions qui adoptent nos recommandations seront ceux qui mèneront la transition énergétique et contribuer à son accélération », a assuré Helena Vies-Partiesdirecteur de la Commission nationale du marché des valeurs mobilières (CNMV) et orateur de la plateforme européenne sur la finance durable.

Le vice-président du gouvernement Thérèse Rivera exhorte pour sa part toutes les entités qui se sont engagées à atteindre l’objectif de zéro émission nette adopter les nouvelles recommandations de l’ONU « et pouvoir ainsi démontrer l’intégrité et le sérieux de ses promesses. »

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