37 000 morts et 100 milliards de dépenses évitables
3/4 de la pollution industrielle en Europe provient de l’agriculture et de l’élevage intensifs
(Rinnovabili.it) – Il y a un mois, L’Italie a été le seul pays de l’UE à voter contre la nouvelle directive sur les émissions industrielles, l’instrument avec lequel Bruxelles réglemente la pollution générée par les installations industrielles et l’élevage. Pourtant, si Rome décidait d’appliquer des limites d’émission plus strictes, cela éviterait la mort prématurée de 3 000 personnes par an et aurait des économies de 8 milliards d’euros entre les soins médicaux et les journées de travail perdues. Il l’a calculé un rapport du BEE et du CREA qui analyse l’impact depollution industrielle en Europe et les avantages économiques et sociaux qui découleraient de l’adoption de normes plus strictes.
D’autres pays pourraient contribuer encore plus que l’Italie. Le rapport estime que l’abaissement, mais toujours faisable, des limites de pollution industrielle en Europe permettrait au Allemagne sauver 12 500 vies et 34 milliards, tandis que France Et Pologne sauveraient à la fois 4 000 vies et 11 milliards. Au total, le potentiel des Vingt-Sept est de 37 000 décès prématurés évités et de 103 milliards d’euros d’économies globales.
Dans le détail, des limites inférieures pour les émissions des secteurs de l’industrie et de l’énergie éviteraient 10 000 décès par an, 120 000 hospitalisations pour maladies cardiaques, plus de 7 millions de journées de travail perdues et un coût de 28 milliards. Les économies que l’on peut attendre d’une réduction décisive des émissions de l’agriculture intensive (celle contre laquelle l’Italie s’est battue en Europe) sont bien plus importantes : 27 000 morts évités et un bon 75 milliards d’euros économisés.
Comment réduire la pollution industrielle en Europe ?
Ces chiffres peuvent être atteints si la révision de la directive sur les émissions industrielles, toujours en cours, maintient l’ambition de la proposition actuelle et élimine certaines lacunes et diverses bouées de sauvetage. L’aspect le plus pertinent est l’obligation que nous voulons introduire pour les industries de calibrer leurs niveaux d’émission sur les meilleures technologies disponibles (Meilleures techniques disponibles, MTD) pour le réduire, et en particulier sur le sous-ensemble de MTD le plus efficace. Annulant toutefois la très longue période d’ajustement, désormais fixée à 14 ans.
« Les exigences en matière de contrôle de la pollution de l’air pour les centrales électriques, l’industrie lourde et l’agriculture dans l’UE sont loin derrière les meilleures pratiques, causant des dizaines de milliers de décès évitables chaque année. Le fardeau économique associé à la pollution dépasse de loin tout avantage économique découlant de limites d’émission édulcorées. La révision de la directive sur les émissions industrielles est une occasion unique d’améliorer la qualité de l’air en Europe et de protéger la santé des citoyens »commente-t-il Lauri Myllyvirta de CRÉER.