384 milliards de dollars par an sont nécessaires d’ici 2025
Les estimations du PNUE indiquent l’ampleur à laquelle les financements pour la nature doivent évoluer lors de la COP15 sur la biodiversité
(Rinnovabili.it) – Pour protéger les écosystèmes et la diversité biologique, le flux mondial d’investissements doit doubler d’ici trois ans. Arrivé à la figure de 384 milliards de dollars par an d’ici 2025. Mais en même temps, nous devons éliminer progressivement, ou corriger, toutes ces subventions publiques qui nuisent à l’environnement. Et qui sont aujourd’hui trois à sept fois plus conséquents que ceux de la protection de l’environnement. Le calcul de l’Unepl’Agence des Nations Unies pour la protection de l’environnement, atterrira la semaine prochaine à COP15 sur la biodiversité montréalaise. Un rendez-vous crucial pour fixer de nouveaux objectifs pour la décennie.
La pierre angulaire qui rendra crédibles les nouveaux objectifs fixés à la COP15 sur la biodiversité, qui remplacent les objectifs d’Aichi, est la finance pour la nature. Aujourd’hui, à l’échelle mondiale, un peu plus de 150 milliards de dollars sont mobilisés chaque année dans des solutions fondées sur la nature. Pour l’Unep, ce volume doit rapidement doubler, pour atteindre ensuite la somme de 484 milliards de dollars par an d’ici 2030. Mobiliser aussi davantage de ressources privées, étant donné que plus d’un dollar sur 10 provient aujourd’hui des caisses publiques.
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« La science est indéniable. Alors que nous passons à zéro émission nette d’ici 2050, nous devons également recentrer toutes les activités humaines pour alléger la pression sur le monde naturel dont nous dépendons tous. »il déclare Inger Andersondirecteur exécutif de l’Unep. « Cela nécessite que les gouvernements, les entreprises et la finance augmentent massivement les investissements dans les solutions basées sur la nature, car les investissements dans la nature sont des investissements pour assurer l’avenir des générations futures ».
Le financement de la biodiversité est un élément essentiel pour pouvoir maintenir le réchauffement climatique sous le seuil de 1,5 degré, explique le rapport, montrant le lien intime entre la protection des écosystèmes et la lutte contre la crise climatique. Pour ce faire, vous devez action immédiate et investissements cumulés de 11 000 milliards de dollars entre 2022 et 2050, pour se concentrer avant tout sur l’agriculture durable et la restauration des tourbières. Des « solutions fondées sur la nature » qui, selon l’UNEP, sont fondamentales, car le « simple » abandon des énergies fossiles et une transition énergétique rapide ne suffiraient pas seuls.
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