après 1 an de négociations, voici le « modèle Afrique du Sud »
Pour l’adieu accéléré au charbon, le pays africain recevra des fonds sous forme de subventions et de prêts. Controverse sur l’équilibre : les subventions ne couvriraient que 3 % du montant total
L’Occident vise à reproduire le modèle sud-africain pour promouvoir la transition juste
(Rinnovabili.it) – Le transition juste de l’Afrique du Sud vaut 8,5 milliards de dollars. Le portefeuille sera ouvert par les États-Unis, l’Union européenne, la Grande-Bretagne, ainsi que la France et l’Allemagne. Après presque un an de négociations, un accord a été trouvé pour accompagner le pays africain vers l’abandon accéléré du charbon de son mix énergétique. Un accord qui pourrait devenir le premier d’une longue série : les promoteurs espèrent répliquer « Modèle sud-africain » avec d’autres pays en développement à forte intensité d’émissions.
L’idée de base est la suivante. D’une part, les pays aux économies en développement veulent s’assurer que le passage des sources les plus polluantes à l’énergie propre ne soit pas brutal et ne crée pas de problèmes sociaux. D’autre part, les pays à économie avancée reconnaissent qu’ils ont contribué dans une plus grande mesure – décisive – à la crise climatique avec leur questions historiques et, pour cela, ils acceptent de financer une transition juste. Une solution qui répond au besoin – commun à tous – d’accélérer la réponse mondiale à la crise climatique. Le mix électrique de l’Afrique du Sud est basé à 80% sur charbon.
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Les détails du plan pour l’Afrique du Sud ne sont pas encore connus. Ils devraient être présentés officiellement dans quelques semaines, lors de la COP27 de Charm el-Cheikh. Une note du gouvernement sud-africain se limite à dire que le plan « Décrit les investissements nécessaires pour atteindre les engagements de décarbonation pris », « tout en favorisant le développement durable et en assurant une transition juste pour les travailleurs et les communautés concernées ».
Mais selon les rumeurs, le président Cyrille Ramaphosa il aurait accepté des conditions qui n’étaient pas particulièrement avantageuses pour le pays, et contrairement à ses promesses précédentes de n’accepter qu’un accord comprenant une part substantielle de concessions plutôt que de prêts. La subventionscependant, dans l’accord final, ils pourraient représenter seulement 3% du total de 8,5 milliards de dollars. Le reste sera fourni par le biais de prêts bonifiés ou à des taux correspondant aux valeurs du marché.
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