au Sahel un impact deux fois plus important que dans le reste de l’Afrique
Rapport de Christian Aid sur l’impact de la crise climatique sur l’économie africaine
(Rinnovabili.it) – L’Afrique n’est responsable que de 3,5 % des émissions mondiales mais subit – et subira de plus en plus – l’impact de crise climatique plus que les autres régions. Tellement que perdre 14 % du PIB par habitant d’ici le milieu du siècle et jusqu’à 34 % en 2100. Et c’est le meilleur scénario, qui suppose le respect des engagements pris avec l’accord de Paris. Christian Aid l’a calculé en un rapport rendu public aujourd’huien conjonction avec le Journée des finances au COP27 de Charm el-Cheikh.
Une baisse qui affecte également le taux de croissance. Dans les 50 économies africaines sur 54 analysées dans le rapport de l’ONG, dont dépendent les vies de 15% de la population mondiale, la courbe du PIB sera 20% plus plate en 2050, un chiffre qui montera ensuite à 64% d’ici la fin du siècle. Cependant, ce sont des données moyennes. Dans certains pays particulièrement vulnérables, l’impact de la crise climatique sera beaucoup plus dévastateur.
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« Il y a huit pays (Soudan, Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad, Djibouti et Nigeria) qui risquent de voir leur croissance économique réduite d’au moins 25% d’ici 2050, si les impacts du changement climatique sont conformes aux politiques actuelles, qui prévoient un réchauffement d’environ 2,7°C », lit le rapport. Le préjudice économique à la fin du siècle serait très lourd pour ces pays du Sahel : une contraction de l’économie d’au moins 80%, sauf pour Djibouti et le Nigeria avec -78 et -75%.
Inverser le cours est, à certains égards, impossible. Mais beaucoup peut être fait pour limiter l’impact. Et c’est là qu’entre en jeu financement climatique. « Il est impératif que les négociateurs, y compris les chefs de gouvernement, reconnaissent que le changement climatique cause déjà des pertes et des dommages »affirme Christian Aid en se référant à Pertes et dommagesc’est-à-dire les fonds que les pays les plus riches devraient allouer aux pays les plus vulnérables pour amortir le coup des catastrophes climatiques. Un dossier au centre des négociations en Egyptepour la première fois dans l’histoire des conférences des parties, qui devrait être fixée au moins cette année pour arriver à une solution définitive d’ici 2024.
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Un chapitre à part des financements climatiques prévus pour l’atténuation et l’adaptation, les fameux 100 milliards de dollars qui, plus de 2 ans après l’échéance, ne se sont toujours pas tous concrétisés. « Un financement climatique beaucoup plus ambitieux est nécessaire pour faire face aux impacts climatiques par l’adaptation et les pertes et dommages ». Chacun doit contribuer à cet effort, par la réduction des émissions « pays riches et pollueurs » c’est-à-dire non seulement les responsables des émissions historiques, mais « même ceux qui sont des contributeurs plus récents aux émissions de carbone, comme je Pays du Golfe à revenu élevé et les pays à revenu intermédiaire tels que L’Inde et la Chine”.