boom sans précédent entre 2020 et 2021
Deux études examinent l’augmentation des émissions de méthane des zones humides depuis 2000
(Rinnovabili.it) – Au cours des 20 premières années de ce siècle, la émissions de méthane des zones humides ils ont même augmenté plus vite que ceux prédits par les scénarios climatiques les plus pessimistes. La raison? La hausse de la température mondiale a déclenché un mécanisme de rétroaction positive, un cercle vicieux qui conduit à des quantités d’émissions toujours plus importantes. Et pas seulement le méthane : le dioxyde de carbone et les oxydes d’azote aussi. Ceci a été établi par deux études récemment publiées dans Nature Climate Change.
Comment évoluent les émissions de méthane des zones humides ?
L’augmentation concerne aussi bien les zones humides des hautes latitudes que celles de la ceinture tropicale. Dans le premier, le progressiste fonte du pergélisol due au réchauffement climatique entraîne une augmentation de l’activité microbienne dans le sol, avec une augmentation conséquente de la libération de méthane dans l’atmosphère. Les zones humides tropicales, en revanche, augmentent leurs émissions car ils s’agrandissenten raison de la répartition différente des précipitations due au changement climatique.
Tant les données recueillies sur le terrain que les réanalyses effectuées par ces études, préjudice des valeurs d’émissions supérieures à la moyenne du pire scénario climatique, RCP8.5, qui est calibré pour une augmentation de la température globale de plus de 4°C d’ici la fin du siècle. Alors que les émissions de méthane des zones humides auraient dû augmenter de 0,9 milliard de tonnes d’équivalent CO2 par an (Gt CO2eq) pour cette projection, elles ont en fait augmenté de 1,2-1,4 Gt CO2eq.
Il ressort alors des études une période exceptionnelle de boom des émissions de méthane des zones humides, entre 2020 et 2021. En ce qui concerne les données macro-régionales, le principal point chaud de cette augmentation est l’Amérique du Sud, suivie de l’Asie du Sud et de l’Asie du Sud-Est. Ce qui pourrait se répéter, amplifié, même avec de faibles niveaux de réchauffement climatique. En comptant à la fois CH4, CO2 et NOx, soutient la deuxième étudele « potentiel de réchauffement climatique sur 100 ans » de ces écosystèmes il pourrait même croître de 57% déjà avec une augmentation des températures de 1,5-2°C.