dans l’UE, 1 euro investi génère 38
Le dossier de l’Agence européenne pour l’environnement fait le point sur la restauration de la nature dans l’UE
(Rinnovabili.it) – Les habitats et les espèces protégées en Europe n’améliorent pas leur état de conservation. Ce n’est que dans quelques cas que les conditions se sont aggravées. Alors que 81% des habitats, 39% des oiseaux et 63% des autres espèces protégées sont dans un état de conservation mauvais ou dégradé. Le annonce l’Agence européenne pour l’environnement dans un dossier dans lequel elle fait le point sur l’importance de restaurer la nature.
Pourquoi est-il important de restaurer la nature ?
Bien que les aires protégées de notre continent couvrent jusqu’à 26 % de la surface terrestre et 12 % de la surface marine, leur création n’a pas suffi à elle seule à inverser le déclin de la nature. Pouquoi? Selon l’agence, le problème est que ces zones « sont souvent isolées et manquent de ressources et de gestion suffisantes », alors que dans certains cas « ils n’offrent pas une protection complète à la nature ». En Europe, les estimations parlent d’une superficie totale d’habitats protégés à restaurer de au moins 259 000 km2essentiellement toute l’Italie sans les îles.
Accélérer la restauration de la nature est économiquement pratique aussi. C’est beaucoup. Selon l’AEE, les avantages monétaires de la restauration d’un large éventail de tourbières, de marais, de forêts, de landes et de broussailles, de prairies, de rivières, de lacs, d’habitats de plaines inondables et de zones humides côtières de l’UE valent environ 1 860 milliards d’euros, alors que les coûts ne dépassent pas 154 milliards d’euros : « la restauration de la nature n’est donc pas un coût net ». Pratiquement, les investissements dans ce domaine rapportent entre 8 et 38 euros pour chaque euro dépensé.
Sans oublier les avantages en termes de sécurité alimentaire. Aujourd’hui 60 à 70 % des sols européens sont dégradés, mais la qualité et la quantité de la production agricole dépendent de leur santé. Bien que les actions de récupération puissent aider le insectes pollinisateursdont dépendent 84 % des terres arables en Europe.