le décret est inutile, voici les solutions
L’appel de 12 associations environnementales pour mieux gérer l’alerte sécheresse
(Rinnovabili.it) – Fini les « slogans et solutions impromptues » comme ceux qui ont été présentés avec le Décret sécheresse 2023. Nous devons aller au-delà de l’urgence et faire face à laalerte à la sécheresse et la crise climatique enfin de manière intégrée. Le ils se disputent 12 associations environnementales pour demander au gouvernement de changer de cap par rapport au plan d’action présenté il y a quelques jours.
« La crise climatique et la sécheresse doivent être combattues immédiatement et vraiment efficacement. Vous n’avez pas besoin de slogans et de solutions impromptues mais interventions intégrées qui vont au-delà de l’urgence en les mettant sur le terrain une politique de l’eau qui favorise l’adaptation au changement climatique”écrire CIPRA Italia, CIRF, Deafal, Dislivelli, la Fédération nationale Pro Natura, Federparchi, Free Rivers Italia, Italia Nostra, Legambiente, Lipu, Mountain Wilderness et WWF Italia dans l’appel à l’avertissement de sécheresse.
Quelle est la gravité de l’avertissement de sécheresse en Italie ?
La situation de sécheresse en Italie elle se poursuit désormais depuis fin 2021. L’année dernière, le manque de pluie et de neige a mis à rude épreuve l’Italie, causant au moins 6 milliards de dégâts à l’agriculture, réduisant la production hydroélectrique et obligeant de nombreuses municipalités, en particulier dans le Nord, à recourir à pétroliers.
Cette année va encore pire. Selon les dernières données de l’ANBI, le Po a un débit inférieur de 25% au précédent minimum historique du mois d’avril: 338,38 mètres cubes par seconde à l’embouchure, des chiffres que l’année dernière n’ont été observés que vers le début du mois de juin. Le déficit de neige en Italieau plus fort de l’hiver, a atteint -63% par rapport à la moyenne des 12 dernières années. Entre fin février et la première quinzaine de mars seulement, 1/3 de la réserve de neige a fondu. Le déficit d’eau équivalent neige (la quantité d’eau stockée dans la neige en montagne) est de 30% par rapport à 2022 (il manque 2 milliards de mètres cubes).
Où recommencer
Face à une telle situation, soulignent les associations, le gouvernement a simplement choisi de planifier plus d’infrastructures, de mandater un commissaire et d’ignorer les solutions fondées sur la nature. « Étendre le territoire avec de nouveaux envahisseurs n’est pas la solution », ils prétendent; il faut au contraire passer le relais aux autorités départementales de bassin afin qu’elles puissent collecter des données, construire des modèles de prévision et définir précisément les bilans hydriques. Bref, l’alerte sécheresse doit être adressée au niveau du bassin versant, et non depuis le fauteuil d’un commissaire.
Et puis nous devons nous étendre et nous étendre « la gamme de solutions techniques réalisables grâce à la mise en œuvre de pratiques et de mesures nouvelles et modernes pour réduire la demande en eau et éviter le gaspillage ». Trouver de nouvelles façons d’économiser et récompenser ceux qui le font. Ces solutions incluent la des économies dans les usages civils à travers la réduction des pertes et de la consommation, les économies d’usages agricoles avec la remodulation des outils d’aménagement du territoire de la nouvelle PAC (la politique agricole commune), « les rendre capables d’orienter les choix des agriculteurs vers des cultures et des systèmes agroalimentaires moins gourmands en eau et vers des modes d’irrigation plus performants ».
Non aux réservoirs artificiels : « le meilleur endroit pour stocker l’eau est la nappe phréatiquechaque fois qu’il y en a un ». Pour favoriser l’accumulation et la restauration des eaux souterraines, il faut cependant « restaurer toutes les pratiques permettant de retenir au maximum l’eau sur le territoire et promouvoir des actions de restauration de la fonctionnalité écologique du territoire et de restauration des services écosystémiques ».