Les États-Unis, la Chine et les pays arabes se retiennent
Le 1er cycle de négociations (INC-1) pour le traité mondial sur les plastiques s’est tenu en Uruguay
(Rinnovabili.it) – Le traité mondial sur les plastiques ce ne sera peut-être pas mondial. Il n’indiquera pas non plus d’objectifs de réduction obligatoires. Le premier round de négociations s’est achevé vendredi et il a mis le frein à l’ambition. Rien n’est encore décidé, les négociations se poursuivront avec quatre autres réunions étalées jusqu’en 2024. Mais déjà à cette première occasion, le comité de négociation intergouvernemental 1 (INC-1), les pays réticents et leurs propositions alternatives sont devenus clairement visibles.
Qui retient le traité mondial sur les plastiques…
La mauvaise nouvelle est que il y a beaucoup de pays contre un traité mondial sur les plastiques: Ils préfèrent des objectifs nationaux, déterminés par l’État et non inscrits dans un accord international. De cette manière, selon eux, il sera plus facile de cibler les types de plastiques qui posent vraiment problème en utilisant le « grain fin » de l’échelle nationale. Plus : le plastique serait important pour le développement socio-économique et pour ne laisser personne de côté. Cette nouvelle en contient une encore pire : le long de cette ligne se trouvent des poids lourds comme les États-Unis et la Chine, ainsi que les principaux producteurs de fossiles comme l’Arabie saoudite. Et sans Pékin et Washington comme moteurs, il est difficile de conclure une bonne affaire avec le bon niveau d’ambition. Exactement comme c’est le cas pour les négociations sur le climat.
Si d’un côté « la plupart des pays sont prêts à prendre des mesures urgentes pour faire face à la crise du plastique, notamment en s’attaquant à la production de plastique »d’un autre côté « Les fabricants de plastique et leurs alliés sont également déterminés à ralentir les progrès et à affaiblir l’ambition », explique Carroll Muffetteprésident-directeur général de l’ONG CIEL, présent aux négociations en Uruguay. Les manœuvres de ceux qui défendent le plastique vus à Punta del Este, poursuit-il, vont « de l’insistance des États-Unis pour que le traité sur les plastiques reproduise les faiblesses de l’Accord de Paris, aux manœuvres de dernière minute d’autres États producteurs de combustibles fossiles et de produits pétrochimiques pour bloquer la capacité des pays à voter sur des questions difficiles ».
… et qui veut un deal ambitieux
D’un autre côté, les pays qui militent pour une approche plus stricte de la pollution plastique soulignent que cette question ne connaît pas les frontières politiques, elle est transnationale par nature. Ainsi, des solutions nationales non coordonnées ne feront pas grand-chose pour le résoudre. D’autant plus si le choix des actions à mettre en œuvre est laissé à la discrétion des gouvernements. À la tête de cette patrouille de pays, qui souhaitent un traité mondial contraignant sur les plastiques pour mettre fin à la pollution d’ici 2040, se trouvent la Norvège et le Rwanda, ainsi que de nombreux pays africains, de petits États insulaires, des pays d’Amérique latine tels que l’Équateur et le Pérou.
Parmi les résultats positifs, « les appels à une réduction de la production et de l’utilisation des plastiques, à l’élimination des substances toxiques associées au cycle de vie des plastiques, à la protection de la santé humaine et à la nécessité d’une transition juste, soutenus par de nombreux États membres et même par deux d’entre eux les pires pollueurs de plastique, Nestlé et Unilever »commente le Libérez-vous du plastiquecoalition faîtière d’ONG.
L’Europe s’est engagée à rejoindre cette patrouille de pays, rebaptisée High Ambition Coalition to End Plastic Pollution. Mais tous les Vingt-sept ne font pas formellement partie de la coalition. Entre ces L’Italie manquecomme l’Espagne et la Grèce et une grande partie de l’Europe de l’Est, tandis que la France et l’Allemagne, les pays scandinaves et le Portugal se sont joints.