L’UE timide sur les réductions de polluants
La Commission a fixé des objectifs intermédiaires pour 2030, avec pour objectif de les réviser tous les 5 ans à partir de 2028 et d’arriver d’ici 2050 au plus tard sur les valeurs déjà considérées comme limite par l’Organisation mondiale de la santé aujourd’hui.
La proposition de révision de la directive sur la qualité de l’air a été présentée
(Rinnovabili.it) – L’Europe choisit le long chemin pour s’adapter à Directives de l’OMS sur les poussières fines, NOx et autres polluants atmosphériques. Au lieu d’adopter immédiatement les normes que l’Organisation mondiale de la santé a mises à jour avec des seuils plus bas en septembre 2021, Bruxelles souhaite une voie progressive qui ne s’achèvera qu’en 2050. Des objectifs progressivement plus stricts, à revoir via un nouveau mécanisme de révision automatique tous les 5 ans. Cela a été annoncé aujourd’hui par la Commission européenne soumission de la proposition de révision de la directive sur la qualité de l’air.
Les nouvelles limites pour les polluants
Une révision qui donne 8 ans aux États membres pour s’adapter aux nouvelles limites, qui n’entreront officiellement en vigueur que le 1er janvier 2030. Pour la PM2,5, la valeur annuelle maximale sera plus que divisée par deux à 10 µg/m3 par rapport aux 25 actuelles. La limite considérée comme sûre pour la santé humaine par l’OMS est de 5 µg/m3. Le seuil de 25 µg/m3 est valable pour la moyenne journalière et ne peut être dépassé plus de 18 jours par an. Moins d’ambition pour le PM10 avec la limite annuelle passant à 20 µg/m3 (elle était de 40, pour l’OMS 15), la journalière à 45 µg/m3 à partir de 50.
Également établi de nouvelles valeurs maximales pour dioxyde d’azote (NO2) à 20 µg/m3 par an (50 microgrammes la limite de 24 heures, 200 la limite de 60 minutes) soit le double des recommandations de l’OMS. La valeur moyenne annuelle prévue jusqu’à présent par la directive sur la qualité de l’air était de 40 µg/m3. Pour le le dioxyde de soufre (SO2) les trois limites sont fixées à 20, 50 et 350 µg/m3. La nouvelle directive fixe également des plafonds pour le monoxyde de carbone, le benzène, le plomb, l’arsenic, le cadmium, le nickel et le benzo(a)pyrène.
Les autres innovations de la directive sur la qualité de l’air
Toutes ces valeurs devront être révisé à partir de 2028, tous les 5 ans, sur la base de nouvelles preuves scientifiques et des technologies disponibles, avec possibilité d’adaptation à l’OMS avant le milieu du siècle. Parmi les volets de la révision de la directive sur la qualité de l’air, il y a aussi une incitation importante pour les États à éviter les dépassements. Le texte prévoit en effet que les citoyens peuvent poursuivre leur pays d’origine et avoir droit à indemnisation en cas de non-respect des limites. Ils peuvent également être représentés par des ONG à travers des actions collectives.
Les nouvelles normes de qualité de l’air coûteront moins de 0,1 % du PIB européen, selon les calculs de la Commission. C’est 7 fois moins que les bénéfices attendus. A ce jour, les coûts de santé liés à la pollution de l’air en Europe sont estimés entre 231 et 853 milliards d’euros par an, alors que les décès prématurés sont au moins 300 mille.