Pollution lumineuse des satellites : les astronomes contre Starlink
Nous devons « arrêter l’attaque » de la pollution lumineuse des satellites
(Rinnovabili.it) – Les méga constellations de satellites sont « une menace mondiale sans précédent pour la nature ». Ils voyagent en orbite terrestre basse, entre 300 et 1000 km d’altitude. Et ils tordent le ciel nocturne. Enlever nos étoiles, plus que ne le font les phares, lampadaires et autres sources lumineuses, et empêcher les astronomes de travailler. C’est précisément de cette catégorie que l’appel, publié le Astronomie naturellede prendre des décisions drastiques contre la pollution lumineuse des satellites.
Lire aussi : Pollution lumineuse : pour les ¾ des Italiens un ciel sans étoiles
Le doigt est pointé vers Elon Musk et son Starlink. Un système de milliers de micro-satellites stationnés sur des orbites d’environ 550 km et permettant d’accéder à Internet même à partir d’endroits non desservis par des connexions câblées. Il est utilisé par les soldats ukrainiens au front ainsi que par les criminels qui exploitent des mines illégales en Amazonie. Depuis 2019, date à laquelle Musk a mis les premiers satellites en orbite, le nombre total d’objets artificiels dans l’espace a doublé.
Interdire Starlink pour éviter la pollution lumineuse des satellites
« L’éclairage direct par la lumière du soleil des satellites en fonctionnement, des satellites défaillants, des restes de matériel de lancement et des fragments de débris (collectivement des « objets spatiaux ») les rend visibles sous forme de traînées ou de traînées dans les images astronomiques optiques et infrarouges, ce qui peut compromettre les données scientifiques », écrivent les scientifiques. En perspective, le principal problème, ce sont les débris spatiaux. L’orbite où les satellites Starlink sont déjà congestionnés et les lancements programmés augmentent de façon exponentielle le risque de collisions. À la mi-2022, les fragments de plus de 10 cm étaient déjà plus de 36 mille. Les plus petits, probablement, environ 1 million.
« Puisqu’il n’est pas trop tard pour l’arrêter, nous, scientifiques et avant tout citoyens, devons agir pour arrêter cette attaque, d’en haut avec des satellites et d’en bas avec une veilleuse artificielle (Alan), sur la nuit naturelle et le patrimoine culturel immatériel du ciel étoilé de l’humanité », écrivent les scientifiques. Qui proposent d’interdire les méga-constellations pour limiter la pollution lumineuse des satellites : « Il est temps de réfléchir à la interdiction des méga-constellations et de favoriser une réduction significative de l’Alan et de la pollution lumineuse qui en résulte. Notre monde a définitivement besoin d’un « nouveau deal » pour la nuit ».