une nouvelle étude intègre climat et justice
A Davos, le WEF 2023 accouche des nouvelles limites de la Planète
(Rinnovabili.it) – Combattre le changement climatique avec la justice environnementale. Grâce à des objectifs qui définissent un nouvel ensemble de limites sur la planète. Calibrer à la fois sur les données de la science climatique et sur la nécessité d’empêcher la crise climatique de faire exploser les inégalités. Et à combiner avec d’autres objectifs, comme ceux sur le réchauffement climatique définis par l’accord de Paris. C’est la proposition présentée hier par Commission de la Terre au Forum économique mondial (WEF) de Davos.
Un travail dans lequel, pour la première fois, des dizaines de scientifiques du climat et des sciences sociales tentent d’intégrer les aspects d’équité et de questions sociales aux limites biophysiques de la planète. Ce qui émerge est un « couloir sûr et juste à long terme pour l’humanité à l’échelle mondiale ».
Quantifier les limites de la planète sans oublier l’équité sociale
« En plaçant la justice en son centre, cette nouvelle science représente un saut quantique dans notre capacité à comprendre la capacité de la Terre à soutenir la vie et le rôle que nous, les humains, jouons en tant que gardiens de notre maison et les uns des autres. », ils expliquent deux des auteurs de l’ouvrage, Johan Rockström et Joyeeta Gupta. La recherche sera publiée dans les prochains mois dans des revues prestigieuses telles que The Lancet et Nature.
L’aspect crucial est que ces nouvelles limites de la planète sont quantifiées: ils sont décrits par des paramètres mesurables, à partir desquels des objectifs spécifiques peuvent être fixés au niveau mondial, régional et national. Une façon d’intégrer dans les politiques climatiques les besoins des pays les moins avancés, qui souffrent – et souffriront de plus en plus à l’avenir – de manière disproportionnée de l’impact de la crise climatique.
« Répondre aux besoins des générations actuelles et futures, tout en restant dans des limites sûres et justes, à notre avis ce n’est pas négociable. C’est également possible. Mais ce ne sera pas facile. Nous devrons transformer nos sociétés et l’économie mondiale »écrivent les auteurs. « Cela signifie arrêter la consommation de luxe du carbone et la consommation de luxe de la biosphère. Ça veut dire créer de nouveaux modèles économiques qui mettent l’accent sur la circularité, la régénération et la justice ».