les pires dégâts sont en profondeur
L’étude publiée dans Nature Climate Change
(Rinnovabili.it) – Cette année, les températures mondiales des océans ont atteint des niveaux sans précédent depuis le début de la série chronologique. Début août le thermomètre a atteint 20,96°C battant le chiffre de mars 2016. Tandis qu’en été, l’Atlantique Nord a également établi un nouveau record à 25,19°C et une anomalie pour le mois d’août double par rapport au record précédent (0,94°C contre 0,48°C en août 2010) . Le risque de canicules marines elle s’élève donc aux plus hauts niveaux. Mais les impacts les plus graves pourraient être localisés plus profondément, et non à la surface. Et cela plus longtemps, même lorsque les températures dans les premiers mètres de la colonne d’eau reviennent à des valeurs normales.
Plus de 25 ans de données sur les canicules marines
Une étude le dit Publié le Changement climatique et coordonné par l’Université de l’Algarve à Faro, Portugal. En analysant les données de la période 1993-2019, les auteurs ont établi que les vagues de chaleur marines sont plus intenses (jusqu’à 19 % de plus) à des profondeurs de 50 à 200 mètres et que leur durée peut doubler à mesure que l’on s’enfonce.
Avec des impacts « particulièrement inquiétants » pour la biodiversité marine dans 22 % des océans. Dans ces parties de la mer, en effet, la bande d’exposition maximale aux vagues de chaleur marines croise la limite « chaude » de l’aire de répartition de nombreuses espèces. En d’autres termes, dans cette partie de la colonne d’eau prospèrent aujourd’hui de nombreuses espèces qui ont déjà atteint leur chaleur maximale supportable. Et ils sont plus vulnérables au changement. Une canicule marine peut donc les empêcher de vivre dans cette fourchette. Les vagues de chaleur « sous-marines » peuvent donc entraîner des changements dans la biodiversité.
Des conditions qui peuvent également concerner de très près les eaux méditerranéennes et italiennes. Après la canicule intense de l’été 2022, 2023 a également fait bouillir les mers autour de la péninsule. Les anomalies en juillet ont atteint 5-6°C au-dessus de la moyenne historique. Dans le golfe de Tarente, le thermomètre atteint 30°C.