Bruxelles manque d’informations sur la manière de mobiliser les investissements dans le PNIEC espagnol
La Commission européenne a publié lundi une évaluation des projets de plans de transition énergétique et climatique des pays de l’UE et, dans le cas de l’Espagne, a salué la feuille de route sur les énergies renouvelables, la sécurité et l’efficacité énergétique et l’adaptation au changement climatique, mais a recommandé de renforcer l’information. sur la manière de mobiliser les investissements nécessaires pour exécuter cette feuille de route.
Les Plans Nationaux Intégrés Énergie et Climat (PNIEC) sont des guides avec des projets pluriannuels pour atteindre les objectifs climatiques en 2030 que les pays de l’UE mettent à jour avec la législation approuvée au niveau communautaire. De manière générale, la Commission note dans son examen qu’« il y a un besoin évident d’efforts supplémentaires » dans l’ensemble des Vingt-Sept et formule des recommandations pour chacune des 21 capitales qui ont soumis leurs plans à temps pour une évaluation.
Dans le cas de l’Espagne, Bruxelles propose d’améliorer les informations liées au financement. « Le projet de mise à jour du PNIEC comprend une évaluation des besoins d’investissement pour mettre en œuvre les politiques et mesures prévues. Cependant, il y a un manque d’informations sur la manière de mobiliser les investissements publics et privés », indique le document.
Bruxelles souligne également que « en matière de recherche, d’innovation et de compétitivité, la plupart des objectifs et des mesures ne sont pas suffisamment quantifiés et manquent de financements spécifiques pour leur mise en œuvre ».
Concernant le marché intérieur de l’énergie, la Commission apprécie que le plan reconnaisse « l’importance de la flexibilité et de la réponse à la demande », mais souligne qu’« il serait bénéfique d’établir les principaux buts et objectifs pour cette dimension qui incluent des indicateurs de suivi ».
Le PNIEC espagnol devrait également établir « une voie claire pour accroître la contribution du secteur foncier à l’objectif climatique global renforcé de l’UE », ainsi qu’une estimation des émissions de CO₂ qui pourraient être captées chaque année et de la capacité de stockage géologique disponible.
De manière positive, l’Exécutif communautaire souligne que le Plan National Intégré Énergie et Climat (PNIEC) de l’Espagne comprend « des trajectoires indicatives pour les énergies renouvelables dans les secteurs de l’électricité, des transports et du chauffage et du refroidissement » et « décrit comment il entend accélérer le déploiement des énergies renouvelables ». .»
Bruxelles apprécie également que la feuille de route espagnole établisse « des objectifs et des mesures convaincants pour renforcer la sécurité de l’approvisionnement énergétique et comporte des objectifs ambitieux en matière de production de gaz renouvelables et de stockage d’énergie ».
Dans le volet efficacité énergétique, la Commission apprécie que des mesures concrètes soient détaillées, même si le plan « manque d’ambition actualisée en matière de rénovation des bâtiments ».
Enfin, l’exécutif européen salue le fait que le plan identifie « les vulnérabilités et les risques climatiques pertinents qui affectent la réussite des objectifs, buts et contributions en termes d’énergie et d’atténuation du climat », ainsi que le système de « co-gouvernance » avec différentes administrations. et « une large participation du public ».
Tous les États membres doivent présenter leurs plans définitifs mis à jour d’ici le 30 juin 2024, en tenant compte des recommandations et des évaluations individuelles de la Commission, a déclaré l’exécutif communautaire.
En juin, le gouvernement a relevé l’objectif des énergies renouvelables afin qu’elles produisent plus de 80 % de l’électricité d’ici 2030. Cette nouvelle réglementation vise à produire plus d’énergie propre et à moins dépendre des combustibles fossiles. La dernière mise à jour de l’Exécutif vise à utiliser davantage d’hydrogène éolien, solaire et renouvelable.