en fait l’Europe consommait moins d’il y a 1 an
L’analyse CREA minimise l’impact du retour au charbon
(Rinnovabili.it) – Les manœuvres européennes pour se passer du gaz russe ne pèsent pas (trop) sur la voie de la réduction des émissions. Bien que de nombreux pays aient choisi la retour au charbonLes émissions de l’UE étaient en fait les plus faibles en 30 ans en novembre. D’autres indicateurs critiques sont également en baisse dans cette situation : la consommation de gaz est en baisse, l’intensité carbone du secteur de l’énergie est en baisse et la production d’électricité à partir d’énergies fossiles est également en baisse. C’est ce qui ressort d’une analyse des CRÉERle Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur.
Combien pèse le retour au charbon ?
Si de nombreux pays européens ont choisi l’option de s’appuyer à nouveau sur l’énergie fossile la plus polluante pour garantir l’approvisionnement en électricité, en réalité ce retour au charbon ne s’était pas encore vraiment concrétisé. L’UE dans son ensemble a consommé moins de charbon le mois dernier qu’en novembre 2021 et le chiffre est le plus bas depuis 30 ans maintenant.
Même l’Allemagne – le pays qui plus que d’autres a décidé de revenir au charbon, également en raison de la décision concomitante de fermer les dernières centrales nucléaires – a consommé moins de charbon qu’il y a un an. Idem la Pologne, autre pays qui a suivi le choix de Berlin. Des données intéressantes si vous les comparez au bilan final pour 2021, lorsque les émissions de l’UE provenant des centrales au charbon avaient augmenté de 17 %.
La lecture CREA confirme – au moins jusqu’à présent – les prévisions du groupe de réflexion braise d’il y a quelques mois. Le réallumage des centrales au charbon pour compenser le gaz en provenance de Russie n’augmenterait pas de manière significative les émissions européennes, a fait valoir une analyse publiée en juillet. Même dans le pire des cas, avec des centrales en veille à l’époque fonctionnant à 65 % pour l’ensemble de 2023, le bilan des émissions de l’UE serait alourdi de manière négligeable, par1,3 % (4% si l’on ne regarde que le secteur de l’énergie), soit 30 millions de tonnes de CO2 (MtCO2).
Combien dépend de climat plus doux affectant pratiquement toute l’Europe en novembre, la performance européenne observée jusqu’à présent ? Pas grand-chose, répond CREA. Seule une petite partie de la baisse de l’utilisation des fossiles peut être attribuée aux températures. Ce qui serait responsable d’une réduction d’environ 6 % de la demande de gaz hors secteur de l’énergie, alors que la demande globale s’est effondrée de 26 %. Et aussi dans le secteur de l’énergie le rôle du climat est au maximum de 2 points de pourcentage sur les -12% de demande enregistrés.