Gustavo Petro rencontrera Biden lors de son premier voyage aux États-Unis avec la politique anti-drogue en arrière-plan

Gustavo Petro rencontrera Biden lors de son premier voyage aux États-Unis avec la politique anti-drogue en arrière-plan

Gustavo Petro, président de la Colombie, en août de cette année.MARIANA BAZO / ZUMA PRESS / CONTACTOPHOTO (MARIANA BAZO / ZUMA PRESS / SUITE)

Gustavo Petro maintiendra un agenda intense à partir de ce dimanche aux États-Unis, où il se rend pour la première fois en tant que président de la Colombie pour prononcer un discours mardi devant l’Assemblée générale de l’ONU à New York. Le lendemain soir, il dînera avec Joe Biden au Musée d’histoire naturelle avec d’autres dirigeants internationaux. Ce sera la première fois qu’il verra en personne un partenaire stratégique qu’il veut convaincre de changer la politique anti-drogue qui a uni le pays ces dernières décennies et que Petro considère comme erronée.

Le président veut donner une nouvelle orientation à l’un des principaux facteurs de violence dans le pays : le trafic de drogue. Auparavant, l’utilisation du glyphosate pour détruire les cultures de coca – un poison qui ruine également la récolte des paysans – et l’extradition vers les États-Unis comme une menace pour les capos ont prévalu. Petro, qui cherche à négocier et à traduire en justice tous les acteurs armés pendant son mandat, entend dynamiser les économies légales dans les régions afin que les producteurs n’aient pas besoin d’entrer dans le monde criminel et d’utiliser l’extradition comme moyen de négocier avec des criminels pour les inviter. se soumettre à la loi et mettre de côté leurs activités. Pour initier un changement de politique de cette ampleur, il aura besoin du soutien de Biden et d’agences aussi puissantes que la DEA, qui est fortement impliquée dans la sécurité intérieure du pays.

Avant, le jour même de son arrivée, il rencontrera le secrétaire général de l’ONU, António Guterres. Plus tard, il rencontrera également le président du Conseil européen, Charles Michel, et la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Avec eux, il parlera de questions de fond, mais surtout d’une : la paix totale que Petro recherche pour la Colombie. Le président estime qu’il est essentiel d’impliquer l’Union européenne afin de donner une dimension internationale à l’accord qu’il veut conclure avec l’ELN, la dernière guérilla à avoir pris les armes dans le pays. À cette fin, il s’entretiendra également avec le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Store, qui a de nombreux intérêts dans le pays sud-américain. La Norvège s’est toujours montrée être un partenaire très participatif sur des questions telles que la paix ou les accords environnementaux, ces derniers étant une question sur laquelle Petro ressent une prédilection particulière. Durant son exil à Bruxelles, il développe un écologiste qu’il entretient encore aujourd’hui.

Bien sûr, ce sera l’un des aspects fondamentaux de vos réunions ces jours-ci. Il participera à la réunion À la Chambre de commerce des États-Unis, il parlera de l’énergie propre et de la sécurité alimentaire. Il est accompagné pendant le voyage des ministres de l’Environnement, Susana Muhamad, et de l’Éducation, Alejandro Gaviria, et de la vice-ministre des Affaires multilatérales, Laura Gil. Aussi le chef de cabinet, Laura Sarabia. Une fois sur place, ils seront rejoints par le ministre des Affaires étrangères Álvaro Leyva, à qui Petro a confié la paix avec l’ELN pour son expérience dans d’autres processus de négociation avec des groupes armés.

Le président intervient ce mardi en plénière de l’ONU. Il sera le cinquième à s’exprimer, après les dirigeants du Brésil, des États-Unis, du Chili et de la Jordanie. Selon la présidence colombienne, c’est la première fois que la plupart des délégués des 193 États membres reviennent en personne au siège de l’organisation, après la pandémie de covid-19, pour discuter de l’agenda annuel et de questions telles que la guerre en Ukraine, la crise climatique et les problèmes énergétiques.

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