la crise climatique le double
Dans les 10 pays les plus touchés par les phénomènes météorologiques extrêmes depuis 2000, le nombre de personnes souffrant de faim extrême a augmenté de 123 %
Rapport d’Oxfam sur l’impact du changement climatique sur la faim dans le monde
(Rinnovabili.it) – La crise climatique va de pair avec l’augmentation de la faim dans le monde. La courbe des événements extrêmes au niveau mondial et celle de l’augmentation des personnes souffrant de faim extrême ont la même tendance. Et si vous placez ces données sur une carte, les deux hotspots correspondent. Pour expliquer ce lien est Oxfam dans le rapport récemment publié La faim dans un monde qui chauffe.
« Le changement climatique a causé sécheresses, inondations et vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses. Le nombre de catastrophes a quintuplé au cours des 50 dernières années. Ce phénomène touche principalement les pays à faible revenu », souligne l’ONG. Des pays où, dans de nombreux cas, l’impact de la crise climatique se traduit par des famines, des pénuries alimentaires et des difficultés d’approvisionnement. « Les 10 pays qui ont reçu le plus grand nombre d’appels de l’ONU liés à des phénomènes météorologiques extrêmes depuis 2000 ont vu augmenter de 123 % le nombre de personnes souffrant de faim extrême, de 21,3 millions à 47,5 millions« .
Lire aussi Événements climatiques extrêmes : 71 % sont touchés par le changement climatique
Ces points chauds climatiques sont situés dans Afghanistan, Burkina Faso, Djibouti, Guatemala, Haïti, Kenya, Madagascar, Niger, Somalie et Zimbabwe. Dans ces pays, révèle le rapport d’Oxfam, l’impact du changement climatique sur la faim dans le monde est particulièrement sensible et, surtout, ne cesse d’augmenter. Rien qu’au cours des 6 dernières années, le nombre de personnes souffrant de faim aiguë a doublé.
Pour la Somalie, le Kenya, Madagascar et le Zimbabwe, les événements climatiques extrêmes ont été la principale cause de l’augmentation de la faim en 2021. Et la perspective est une nouvelle détérioration. Selon l’ONG, « L’incapacité à faire face à la crise climatique perpétue un système de dépendance à un système d’aide humanitaire qui n’a été ni conçu ni équipé pour répondre à des chocs cycliques de cette ampleur et de cette fréquence ».
Lire aussi Chaleur extrême depuis 2 mois : l’enfer d’avril de l’Inde et du Pakistan
« Les dirigeants des pays riches et polluants doivent tenir leurs promesses de réduire les émissions »il prétend Gabriela Bucherdirecteur exécutif d’Oxfam. « Ils doivent payer les mesures d’adaptation et les pertes et dommages dans les pays à faible revenu, ainsi qu’injecter immédiatement des fonds vitaux pour répondre à l’appel des Nations Unies à répondre aux pays les plus touchés ».