La justice autorise des travaux dans la station de ski de Navacerrada et de faire de la neige avec l'eau du ruisseau Telégrafo

La justice autorise des travaux dans la station de ski de Navacerrada et de faire de la neige avec l’eau du ruisseau Telégrafo

La Cour supérieure de justice de Castilla y León (TSJCyL) a provisoirement autorisé la station de ski de Navacerrada à utiliser les eaux d’un ruisseau pour fabriquer de la neige artificielle malgré le refus de la Confédération hydrographique du Duero (CHD). Le jugement autorise également la réalisation de « travaux de sécurité et d’entretien » des mois après le différend entre les gestionnaires et le gouvernement, qui a défendu la fermeture de ce parc pour des raisons environnementales. La Communauté de Madrid et la Junta de Castilla y León, toutes deux du PP, ont attaqué le ministère de la Transition écologique pour sa tentative de fermeture de ces installations. La station de Navacerrada est actuellement fermée en raison du manque de neige.

La décision de la chambre contentieuse-administrative suppose la suspension de l’ordonnance établie par le CHD, qui a rejeté le « droit à l’usage privé » d’un ruisseau connu sous le nom d’El Telégrafo, dont les eaux ont été utilisées pour produire la neige artificielle qui est tirée dans le canyons de Navacerrada, dans le mont Segovian Pinar de Valsaín, pour les skieurs. La décision de justice empêche également le retrait des installations qui affectent ce flux, comme le CHD l’a demandé il y a quelques mois. Ces mesures, selon la décision judiciaire, généreraient « des dommages très difficiles à réparer compte tenu de l’impossibilité de poursuivre l’exploitation de la station de ski de Navacerrada puisque la concession litigieuse est destinée à alimenter en eau les canons à neige artificielle pour cette exploitation et la le démantèlement des installations correspondant à ladite concession ont également été ordonnés. Le tribunal a également jugé que le CHD devait réparer « le barrage ou le déversoir détournant l’eau dudit ruisseau pour alimenter les canons à neige artificielle qui auraient été touchés à la suite du démantèlement des installations ». De même, il consent également à ce que les administrateurs effectuent des « travaux de sécurité et d’entretien ».

Le terrain de cette station est situé dans la municipalité de La Granja de San Ildefonso (Ségovie) bien qu’une partie de l’extension se trouve dans la Communauté de Madrid, d’où l’intervention de sa présidente, Isabel Díaz Ayuso. Le prononcé du TSJCyL écarte également l’argument du CHD selon lequel la concession de cet usage privé du flux avait pris fin, puisqu’il rappelle que cette durée est en vigueur depuis qu’une licence de 75 ans a été accordée en 1994.

Le tribunal de grande instance de Castilla y León a rejeté il y a un an la demande du procureur de l’État, représentant les parcs nationaux, d’exiger que le conseil d’administration arrête la station. De même, il a également rejeté les mesures de précaution exigées par les parcs nationaux pour que la station de Navacerrada n’ouvre pas la saison dernière. L’exécutif a ordonné en mars 2021 le démantèlement de trois des huit pistes et que la zone, située dans le parc national de la Sierra de Guadarrama, revienne à son état d’origine. El argumento se apoyaba en que la licencia administrativa se concedió en abril de 1996 por 25 años, un periodo concluido y que no se renovaba por “no ser viable” fruto de las altas temperaturas en esos parajes y la reducción de las nevadas ocasionadas por el changement climatique. L’entreprise responsable des installations a refusé pour avoir demandé une prolongation de deux ans car elle a compris que les deux hivers touchés par le coronavirus ne pourraient pas exercer son activité. Le gouvernement a exigé que la Junta de Castilla y León déclare cette expiration, mais la Junta, présidée par Alfonso Fernández Mañueco, a fait valoir qu’elle n’avait « aucun pouvoir » pour le faire et a défendu qu’il n’y avait aucune raison « politique ou juridique » de fermer Navacerrada.

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