La troisième vague de chaleur de l’été qui commence lundi peut tirer les thermomètres au-dessus de 42º et 44º
L’Espagne est aux portes de la troisième canicule de l’été. Comme l’a rapporté ce dimanche l’Agence météorologique de l’État (Aemet), une masse d’air continentale africaine très chaude et sèche va pénétrer dans le sud de la Péninsule et provoquer une augmentation des températures, atypique même pour cette période, de lundi à jeudi dans la majeure partie de la Péninsule. Outre les conséquences que cela peut avoir sur la santé des populations, cet organisme a prévenu que ce nouvel épisode de chaleur va intensifier le risque de feux de forêts dans les prochains jours, déjà très élevé voire extrême.
Pour le moment, comme l’a rapporté le porte-parole d’Aemet, Rubén del Campo, ce dimanche, la hausse des températures se poursuivra dans la moitié sud de la péninsule après la masse d’air froid qui a refroidi la zone nord : on s’attend à ce que les températures atteignent 36º et 38º dans de vastes zones du tiers sud-ouest de la péninsule, 40º dans la vallée du Guadiana et 42º dans le sud. Le tiers nord de la péninsule continuera avec des températures fraîches dues au vent du nord. Une grande partie de l’Andalousie, de Murcie, de la côte méditerranéenne et de la vallée de l’Èbre sont en danger extrême ce dimanche. Le centre de la péninsule, en particulier Castilla y León, est à très haut risque. Plusieurs régions de l’ouest de l’Andalousie et du centre de l’Estrémadure sont sous avertissement orange ce dimanche en raison de températures comprises entre 40º et 42º.
Lundi et mardi, les températures augmenteront, même si lundi elles resteront fraîches même dans la région méditerranéenne. Cette hausse sera surtout importante dans la moitié nord, surtout mardi. Au cours de ces deux jours, il atteindra 40º et 42º dans de vastes zones du sud-ouest péninsulaire. Mardi, des températures comprises entre 36º et 40º seront atteintes dans les zones de la moitié nord, en particulier en Galice et à l’intérieur de la mer Cantabrique, où jusqu’à présent l’été a été assez frais.
Quelle est la probabilité de dépasser 40 ºC pendant la #Vague de chaleur?
Il sera très élevé (supérieur à 80 ou 90%) lundi et mardi dans des zones de la péninsule sud. Mercredi, également dans le centre-ville et les pointes nord; jeudi, la forte probabilité sera déplacée vers le sud-est. pic.twitter.com/6RTSXmy7qh— AEMET (@AEMET_Esp) 6 août 2023
Mercredi, les températures augmenteront encore plus, en particulier dans la région cantabrique et la moitié orientale de la péninsule, même si les températures devraient également commencer à baisser dans l’extrême ouest. Toujours selon les prévisions d’Aemet, mercredi sera probablement le jour de pointe de cette troisième vague de chaleur de l’été et il pourrait atteindre ou dépasser 42º et 44º dans de vastes zones de la moitié sud et de la zone centrale, et 40º dans les zones de la Cantabrique orientale , centre du plateau nord et de la vallée de l’Èbre.
Les températures minimales seront également très élevées durant cet épisode, avec des nuits supérieures à 20º, dites tropicales, et même supérieures à 25º, dans la moitié sud, la zone centrale et la zone méditerranéenne. Dès jeudi 10, il est probable que les températures commenceront à baisser dans le nord-ouest de la péninsule. Les températures continueront de baisser dans le reste des zones de la Péninsule à partir de ce jour. Les températures resteront élevées, mais plus douces que les jours précédents. Quant aux îles Canaries, la masse d’air africaine commencera à toucher l’archipel dès mercredi 9.
L’information est le premier outil contre le changement climatique. Abonnez-vous à elle.
s’abonner
S’il faut attendre des études d’attribution pour confirmer la relation entre les événements météorologiques extrêmes et le changement climatique, dans le cas des vagues de chaleur, il existe un lien clair entre le réchauffement climatique et l’augmentation de ces épisodes de températures élevées. En effet, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations unies, l’organisme scientifique de référence pour le suivi de ce grave problème planétaire, considère que le changement climatique produit non seulement plus de canicules, mais aussi plus de canicules, mais aussi qu’elles sont plus intense.