atteint 20,96°C, quelles en sont les causes ?
L’Atlantique Nord et la Méditerranée sont parmi les mers présentant les plus grandes anomalies
(Rinnovabili.it) – Après la température globale de l’air il est temps pour les mers. Le 1er août, le système satellitaire européen a enregistré une température moyenne à la surface de la mer dans le monde de 20.96°C. C’est le nouveau record de chaleur océaniquequi ne dépasse que d’un centième de degré le précédent record du 29 mars 2016 (établi en plein El Niño fort).
« Ce devrait être en mars que les océans mondiaux sont les plus chauds, pas en août ou en septembre. Le fait que nous ayons vu le record me rend nerveux à l’idée du réchauffement de l’océan entre maintenant et mars prochain. », il prétend à la BBC Samantha Burgess de Copernic.
Qu’est-ce qui nous a conduit à un nouveau record de réchauffement des océans ?
Le réchauffement record des océans est rendu possible par quelques anomalies très prononcées. Même dans les mers européennes. La température de laAtlantique Nord est resté constamment à des niveaux sans précédent depuis début mars e le 29 juillet, il a atteint 25 degrés. Le record précédent était de 24,9°C mais le plus surprenant est que les températures maximales dans ce quadrant sont généralement atteintes entre la seconde quinzaine d’août et les premiers jours de septembre. Quelques jours avant, le 26 juillet, le record a été établi par la Méditerranée avec 28,71°Cbattant également la valeur très aberrante atteinte en 2003.
Quelle est la combinaison exacte des facteurs qui ont conduit au réchauffement record des océans n’est pas encore entièrement comprise. Certes, l’une des causes contributives est le début d’El Niño dans le Pacifiquequi est un phénomène naturel. Cependant, dans quelle mesure et de quelle manière le changement climatique anthropique a joué un rôle reste à déterminer, même s’il est certain que l’émission de gaz à effet de serre – due avant tout à la combustion de fossiles – et parmi les principaux prévenus.
Émissions de soufre, de vapeur d’eau et de coupe
Une hypothèse, cependant, est que notre lutte contre les émissions a contribué à la primauté. En particulier celles générées par les navires. En effet, depuis 2020, les nouvelles réglementations imposées par l’Organisation Maritime Mondiale (OMI) ont obligé les compagnies maritimes à réduire drastiquement la oxydes de soufre. La baisse en trois ans est de 80 %.
Mais cette variation a des répercussions sur les nuages, en particulier sur une sorte de nuages appelés « piste de bateau ». Les particules libérées par les navires permettent en effet à la vapeur d’eau de s’accumuler autour d’eux et donc de former une couverture nuageuse, qui prend généralement une forme très allongée, comme le sillage du navire.
Autrement dit: jusqu’en 2020, nous créions artificiellement des nuages qui renvoyaient une partie du rayonnement solaire dans l’espace et contribuaient à refroidir la planète. La réduction des émissions polluantes s’est avérée être, entre autres, une expérience de « géo-ingénierie » à grande échelle. Ce qui a des effets particulièrement visibles précisément dans les secteurs où se concentrent les principaux corridors navals. Ici, il a été calculé, un rayonnement solaire supplémentaire augmente le réchauffement climatique anthropique de 50 %.