L'ONU appelle à lutter contre le changement climatique et à "faire la paix" avec la nature au lieu de la "détruire"

L’ONU appelle à lutter contre le changement climatique et à « faire la paix » avec la nature au lieu de la « détruire »

Le secrétaire général de l’ONU, Antnio Guterres, appelle les citoyens du monde entier à demander à leurs dirigeants de « faire la paix » avec la nature au lieu de la « détruire ».

António Guterres fait cette considération dans un message à l’occasion de la Journée internationale de la Terre nourricièrequi est célébrée ce samedi et dont l’origine remonte à 1970alors que la protection de l’environnement n’était pas une priorité de l’agenda politique.

Selon les Nations Unies, le monde perd 10 millions d’hectares de forêt chaque année, une extension similaire à l’Islande, et environ un million d’espèces animales et végétales sont en danger d’extinction. De plus, des écosystèmes sains aident à protéger les gens contre les maladies, car la diversité des espèces rend plus difficile la propagation des agents pathogènes.

Dans son message, António Guterres souligne : « De l’air que nous respirons et de l’eau que nous buvons au sol dont nous nous nourrissons, la santé des êtres humains dépend de la santé de la Terre-Mère. Et pourtant, il semble que nous nous engageons à le détruire. Nos actions sont détruisant les forêts, les jungles, les terres agricoles, les zones humides, les océans, les récifs coralliens, les rivières, les mers et les lacs. »

« La biodiversité s’effrite, avec un million d’espèces au bord de l’extinction. Nous devons mettre un terme à ces guerres implacables et insensées contre la nature. Nous avons les outils, les connaissances et les solutions nécessaires. Mais nous devons agir plus vite », a-t-il ajouté.

António Guterres s’est engagé à « accélérer l’action climatique avec des réductions d’émissions plus fortes et plus rapides » afin que la planète ne se réchauffe pas de plus de 1,5 degré par rapport à l’ère préindustrielle. « Nous devons également augmenter radicalement les investissements dans l’adaptation et la résilience, en particulier pour les pays et les communautés les plus vulnérables, qui ont le moins contribué à la crise », ajoute-t-il.

Le titre de l’ONU souligne que des écosystèmes sains, des océans et des rivières aux forêts et aux prairies, sont « essentiels » dans la lutte contre le changement climatique. « Passons aux choses sérieuses pour mettre en œuvre l’accord historique des Nations Unies sur la biodiversité et assurons-nous que 30% des terres et des eaux de la planète soient protégées d’ici 2030″apostille.

« A chaque étape, les gouvernements doivent donner le ton. Mais les entreprises, les institutions et la société civile jouent aussi un rôle crucial », souligne-t-il, avant d’ajouter qu’il convient « d’apprendre de la sagesse, des connaissances et du leadership accumulés sur une longue période de temps. » temps pour les peuples autochtones ».

« En ce Jour de la Terre, j’exhorte les gens du monde entier à s’exprimer – dans les écoles, les lieux de travail et les communautés religieuses et sur les plateformes de médias sociaux – et à exiger que leurs dirigeants fassent la paix avec la nature », dit-il.

cols vulnérables

D’un autre côté, les huit dernières années (de 2015 à 2022) étaient précisément le plus chaud sur Terre depuis le début des enregistrements instrumentaux des températures mondiales en 1850, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), l’agence des Nations Unies spécialisée dans le temps, le climat et l’eau.

Ce rapport phare de l’OMM, produit par des dizaines d’experts, met en lumière les progression continue du changement climatique « des sommets des montagnes aux profondeurs de l’océan. »

Par ailleurs, au moins 93% des pays les plus vulnérables aux impacts du changement climatique sont endettés ou présentent un risque sérieux d’endettement, selon l’ONG Alianza por la Solidaridad-ActionAid, qui appelle les institutions financières à annuler la dette des les pays les plus vulnérables au changement climatique et « une réforme radicale » de la gestion de la dette mondiale est menée pour « mettre fin à cette double crise ».

L’obligation des pays endettés de payer leurs dettes à la Banque mondiale, au Fonds monétaire international (FMI) et aux banques privées avant de dépenser peut soulever des « questions préoccupantes » pour l’Alliance for Solidarity-ActionAid, notamment dans le coût de la reconstruction, de l’adaptation et de l’atténuation face à des catastrophes climatiques fréquentes et de plus en plus intenses.

Le rapport indique que neuf des pays les plus vulnérables au changement climatique sont déjà lourdement endettés, 40 pays vulnérables au réchauffement climatique présentent un risque modéré ou élevé de problèmes d’endettement, et seuls quatre pays touchés par des catastrophes climatiques présentent un faible risque d’endettement.

Enfin, un citoyen espagnol sur trois – en particulier, 31% – sont d’accord pour que les impôts soient augmentés pour lutter contre le changement climatiqueou, selon la dernière étude annuelle réalisée par Ipsos à l’occasion de la Journée internationale de la Terre nourricière.

Le travail est basé sur une enquête menée auprès de 21 231 personnes âgées de 16 ans ou plus dans 29 pays entre les mois de janvier et mars. 30% des citoyens interrogés sont favorables à l’augmentation des impôts pour lutter contre le changement climatique, tandis que 38% ne sont pas d’accord. L’Espagne est le deuxième pays européen avec le taux le plus élevé (31%), juste derrière le Royaume-Uni (32%).

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