mettra 40% des vertébrés en danger
L’étude sur l’impact des vagues de chaleur est publiée dans Nature
(Rinnovabili.it) – L’un des impacts les plus évidents de la crise climatique déjà aujourd’hui sont les vagues de chaleur. Le réchauffement climatique les rend plus intenses et plus fréquents sous toutes les latitudes. L’été dernier, l’Europe a connu une série d’épisodes de chaleur extrême qui ont causé des dizaines de milliers de décès prématurés. Mais la canicule la plus puissante de l’histoire du continent s’est, selon toute vraisemblance, produite il y a quelques semaines : celle qui a entraîné des anomalies thermiques allant jusqu’à 18°C le soir du Nouvel An. Au niveau mondial, selon le GIEC, déjà dans les prochaines années, certaines régions dépasseront la limite de température et d’humidité à laquelle les êtres humains peuvent vivre. Si telle est la situation pour les humains, quel sera l’impact de ces canicules sur les autres animaux ?
L’impact des vagues de chaleur
Une étude menée par des scientifiques des universités du Néguev, de Tel-Aviv et de Genève tente de répondre à cette question. Au travail vient de paraître dans Nature les chercheurs étudient les effets du changement climatique – en particulier les épisodes de chaleur extrême – sur différentes populations de vertébrés dans le monde. Et ils concluent que les pires scénarios d’émissions en 2100 mettraient jusqu’à 41 % des espèces de vertébrés terrestres en danger.
Plus précisément, dans le pire scénario d’émissions de gaz à effet de serre (RCP8.5), 31,1% de mammifères, 25,8% d’oiseaux, 55,5% d’amphibiens et 51% de reptiles seraient exposés à des épisodes de chaleur accablante plus intenses que ceux qui se sont produits jusqu’à présent dans au moins la moitié de leur aire de répartition. Des circonstances qui les mettraient en danger.
Dans des scénarios d’émissions plus modérés, conformément aux politiques actuelles et aux promesses climatiques faites jusqu’à présent – qui impliquent une augmentation de la température mondiale de 3,6 à 2,7 °C – le taux moyen d’espèces de vertébrés menacées chute à 28,8 % et 15,1 %. Des pourcentages qui chutent considérablement dans le scénario le plus optimiste (RCP2.6), qui prévoit un réchauffement climatique de 1,8°C : dans ce cas, il serait à risque 6,1% de l’espèce. Dans tous ces scénarios, les populations les plus à risque sont celles qui vivent aux latitudes moyennes, et non celles des tropiques.