EL PAÍS

‘Quo vadis’, Núñez Feijóo ?

La politique devrait être de rendre chaque jour un peu meilleur que le précédent. En nous donnant des armes pour progresser, pour nous protéger, pour prospérer. Mais qu’est-ce que je dis ?

Aujourd’hui, nous sommes pires qu’hier.

Le projet de loi qui a commencé au Parlement andalou pour légaliser davantage l’irrigation dans la région de Doñana nous rend pires, bien pires. Loin de se conformer à un arrêt de la Cour de justice de l’UE qui nous oblige en tant que pays à protéger une zone humide stratégique pour l’Europe, le gouvernement andalou claque la porte à la légalité, au bon sens et à l’air du temps pour miner davantage les pauvres aquifère dont nous devrions prendre soin comme de l’or sur un tissu.

Des questions se posent : pourquoi le PP le fait-il ? Moreno Bonilla tient-il vraiment ses promesses d’une révolution verte pour une poignée de voix dans cinq municipalités de Huelva où Vox se développe ? Ou ajoute-t-il à un courant de fond que Bolsonaro et Trump ont lancé ? La réponse fait peur.

Les certitudes sur la sécheresse et la désertification croissantes de l’Espagne et d’autres régions de la planète s’accumulent. Mais quelque chose semble croître encore plus vite que les effets du changement climatique. Et c’est la sottise politique et la dérision de la science qui se sont installées dans une certaine droite mondiale.

La responsabilité de la situation à Doñana appartient à tous : sa dégradation s’est produite sous les gouvernements socialistes et populaires de la Junte, des mairies et de La Moncloa. Certains ont fermé les yeux sur les puits illégaux et ont mal agi. Mais d’autres défendent ouvertement, par la loi, l’épuisement de l’eau en raréfaction pour les serres qui surexploitent la zone.

Núñez Feijóo doit se clarifier, décider de quel côté il est. Le vice-président de Castilla y León, Juan García-Gallardo (Vox), a proclamé cette semaine ses thèses négationnistes aux adolescents, comme l’ont fait auparavant Bolsonaro ou Trump. Mais le président du PP devrait rappeler que, depuis le négationnisme niais de Rajoy (qui citait son cousin physicien pour douter du changement climatique) on n’a plus besoin de rapports scientifiques pour vérifier un réchauffement qui galope et change nos vies. Feijóo veut-il être avec Vox et la droite la plus négationniste ou veut-il être avec l’Europe ? Vous souhaitez retrouver votre image de modération ou aller à jamais dans l’extrême populiste et irrationnel ? Nuñez Feijoo ?

Le changement climatique nous aggrave. Et le Parlement d’Andalousie, à partir de cette semaine aussi.

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