un petit pas en avant sur la biodiversité
Pour la 1ère fois, la COP27 sur le climat consacre une journée à la diversité biologique
(Rinnovabili.it) – Le COP27 sur le climat n’a pas vraiment prêté main forte lors de la prochaine grande conférence internationale qui se tiendra en décembre : la COP15 sur la biodiversité. Pourtant le sommet de Charm el-Cheikh a été la première, en trente ans d’histoire du processus de conférence sur le climat, à consacrer une journée entière à la protection de la diversité biologique, les négociations n’ont pas prêté l’attention à l’enjeu que beaucoup espéraient à la veille.
Dans cette 5e étude sur les résultats de la COP27, nous examinons de plus près l’imbrication entre la lutte contre le changement climatique et la protection de la biodiversité et comment cela a été traité pendant les deux semaines de négociations en Égypte.
La biodiversité face à la COP27 sur le climat
Ce n’est que depuis le sommet de Glasgow l’année dernière que la diversité biologique a commencé à être un enjeu dans le processus de la COP. En 2021 on en parlait, la biodiversité est entrée cette année dans l’agenda climat de la COP27. Même si pour le service la porte et restait reléguée dans ses retranchements. La tendance semble aller vers une intégration toujours plus grande des deux dossiers, climat et protection de la nature.
C’est un aspect crucial pour faire face à la crise climatique. Mais jusqu’à présent, le processus de négociation a fonctionné en silos, c’est-à-dire qu’il a gardé ces deux brins distincts au lieu de les entrelacer et de les faire converger. En fait, les COP traitent déjà de protection des écosystèmes et de la diversité biologique : les célèbres solutions basées sur la nature, solutions fondées sur la nature, ne sont rien d’autre que des actions de restauration de certains écosystèmes pour augmenter leur capacité d’absorption et de stockage de CO2. Sans compter qu’un bon tiers des actions d’atténuation nécessaires pour rester en ligne avec 1,5 degrés dépendent directement de la nature.
Pour ces raisons, nombreux sont ceux qui ont tenté de pousser la COP27 sur le climat vers une forte reconnaissance de l’existence d’objectifs communs avec l’autre processus de négociation, celui qui en décembre à Montréal prendra la forme de COP15. Il y a deux demandes principales. D’une part, utiliser le modèle COP climat pour arriver à un « Accord de Paris sur la biodiversité », avec des objectifs communs et des mécanismes de suivi des progrès. D’autre part, travailler à des objectifs communs et quantifiés sur la biodiversité et la réduction des émissions.
Peu de progrès à Sharm
Cependant, la COP27 sur le climat n’a presque rien fait de tout cela. Le texte final du plan de mise en œuvre de Sharm se limite presque toujours à répéter le langage déjà utilisé à Glasgow l’année précédente. Un pas en avant, cependant, est le libellé de l’article 1où l’accent est mis sur « besoin urgent d’aborder, de manière globale et synergique, les crises mondiales entrelacées du changement climatique et de la perte de biodiversité ». Il y a, au moins, une reconnaissance que le problème existe. Cependant, il n’y a aucune référence directe à la COP15 et à la Convention sur la diversité biologique.
Pourtant, dans les prochaines années, il y aura de nombreuses questions similaires sur lesquelles les deux processus devront réfléchir et prendre des décisions. L’un des plus pertinents est celui de aide financière. Côté climat, d’ici 2023 on pourrait voir une définition plus précise de la mécanisme des pertes et dommages approuvé cette année, tandis que pour 2024, la discussion sur le nouvel objectif commun de financement du climat devrait être conclue. Ce sera nettement plus élevé que les 100 milliards de dollars convenus dans la lointaine 2009. Du côté de la biodiversité, cette même discussion aura déjà lieu à Montréal et, là aussi, les ressources nécessaires se chiffrent en centaines de milliards de dollars. Trouver des modes de financement innovants est crucial dans les deux cas.
(lm)