BREAKING : Le siège social d'Unilever bloqué par Greenpeace pour protester contre la pollution plastique

Des militants et des grimpeurs ont bloqué les entrées du siège londonien d'Unilever avec des produits Dove géants et un logo « Dead Dove » détourné

IMAGES: https://media.greenpeace.org/collection/27MZIFJBMBJ4G

Les militants de Greenpeace Royaume-Uni ont fermé aujourd'hui les entrées du siège social d'Unilever dans le centre de Londres, suite à l'échec persistant de l'entreprise à lutter contre sa pollution plastique écrasante et à son récent recul en matière de durabilité.

Des équipes de militants bloquent les entrées de la Unilever House, s'enfermant sur des barricades faites de produits Dove géants et d'une version détournée de leur logo, « Dead Dove ». Les militants disposent de suffisamment de provisions pour continuer à bloquer les entrées pendant toute la journée.

Les militants ont été rejoints par sept grimpeurs de Greenpeace UK qui escaladent les murs du bâtiment et s'efforcent d'apposer sur la façade une immense toile de 13 x 8 mètres. L'œuvre d'art présente une puissante subversion publicitaire mettant en scène une jeune fille décollant l'emblématique logo « Real Beauty » de Dove pour révéler de véritables exemples de déchets plastiques toxiques produits par la marque.

Cette action est la dernière en date de la campagne de Greenpeace contre le géant industriel. Elle intervient après l'annonce d'un recul important de ses objectifs de réduction des plastiques en début d'année. Elle intervient également à l'approche du dernier cycle de négociations pour le Traité mondial sur les plastiques en novembre, où Unilever jouera un rôle essentiel en tant que président de la Business Coalition.

Il y a vingt ans ce mois-ci, Dove lançait sa campagne emblématique « Real Beauty », la positionnant comme une marque ayant une « vocation » sociale et environnementale. Mais Dove et sa société mère Unilever restent l’un des plus grands pollueurs de plastique au monde. Un rapport de Greenpeace International publié à la fin de l’année dernière a montré qu’Unilever était le plus grand vendeur de sachets en plastique ultra-polluants, en vendant l’équivalent de 1 700 sachets par seconde. On estime que 6,4 milliards de sachets ont été produits par la seule marque phare d’Unilever, Dove, en 2022, ce qui représente plus de 10 % des ventes totales de sachets d’Unilever.

Une enquête de terrain menée par Greenpeace Asie du Sud-Est et Greenpeace Royaume-Uni a révélé des images choquantes de déchets de sachets Dove polluant les plages et les cours d'eau aux Philippines et en Indonésie. Les sachets en plastique sont connus pour être presque impossibles à collecter et à recycler, et pour aggraver les inondations lorsqu'ils pénètrent dans l'environnement et encombrent les systèmes de déchets locaux et les cours d'eau.

Greenpeace appelle Unilever à éliminer progressivement le plastique à usage unique de ses activités et à passer à la réutilisation au cours des dix prochaines années, en commençant par les pires contrevenants : les sachets en plastique. Greenpeace appelle également l'entreprise à défendre ce même niveau d'ambition auprès du Traité mondial sur les plastiques de l'ONU en soutenant un traité qui plafonne et réduit progressivement la production de plastique d'au moins 75 % d'ici 2040.

Will McCallum, codirecteur exécutif de Greenpeace Royaume-Uni, a déclaré :

« La pollution plastique d'Unilever détruit la planète et nuit aux communautés. Elle se cache derrière le visage propre et respectable de marques comme Dove, mais nous sommes ici aujourd'hui pour démonter cette façade et montrer la triste vérité qui se cache derrière tout cela.

« Qu'il s'agisse d'inondations dévastatrices ou de fumées toxiques provenant de l'incinération des déchets, les milliards de morceaux de déchets plastiques qu'ils déversent dans le monde font des ravages dans les communautés éloignées de ce bureau de Londres. Il n'y a pas de « vraie beauté » dans le véritable mal que Dove et Unilever causent.

« Cette manifestation pacifique vise directement Hein Schumacher et les dirigeants d'Unilever. Alors que leurs prédécesseurs ont montré la voie aux entreprises pour repousser les limites de ce que devrait être l'ambition environnementale, ils ont au contraire été le fer de lance du recul d'Unilever en matière de développement durable.

« Il est temps pour eux de sortir la tête du sable et de reconnaître que leur entreprise doit changer. Ils doivent cesser de vendre des sachets en plastique dès maintenant, s’engager à éliminer progressivement le plastique à usage unique d’ici une décennie et défendre ce même niveau d’ambition lors du dernier cycle de négociations sur le Traité mondial sur les plastiques de l’ONU en novembre. »

FIN

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