Bruxelles inclut H2Med et le réseau espagnol de l’hydrogène dans la liste des projets d’intérêt commun
Ce mardi, la Commission européenne a inclus le corridor de transport d’hydrogène vert du Portugal vers l’Allemagne, en passant par l’Espagne et la France, dans la liste des projets d’intérêt commun (PCI) qui ouvrent la porte à l’option d’un financement européen pour la construction d’infrastructures. considéré comme important pour atteindre la neutralité climatique en 2050. Parmi les connexions incluses dans ce projet figure l’hydroduc prévu pour amener l’hydrogène vert de Barcelone à Marseille, appelé H2Med, à travers la mer Méditerranée. Parallèlement à cette infrastructure, l’exécutif communautaire inclut 165 autres projets transfrontaliers dans sa proposition qui doit maintenant être approuvée par le Conseil de l’UE et le Parlement européen en 2024.
Le projet H2Med, anciennement appelé BarMar, a commencé à voir le jour en 2022, après l’échec de la tentative de construction d’un gazoduc à travers les Pyrénées et l’Espagne envisageant de construire une infrastructure maritime entre Barcelone et Gênes. Finalement, l’alternative a été choisie qui va de la capitale catalane à la ville française de Marseille. Les calculs indiquent que l’installation du tube sous-marin coûte environ 2,5 milliards et on espère que la moitié sera financée par l’UE, c’est pourquoi la mesure prise par l’Exécutif communautaire est essentielle pour la viabilité du projet.
Le plan initial prévoyait la participation de l’Espagne, du Portugal et de la France, auxquels l’Allemagne s’est jointe un peu plus tard. La participation de Berlin a considérablement augmenté les chances que ce projet soit considéré comme stratégique car il traversait pratiquement la moitié du continent avec une infrastructure comportant de nombreux éléments pour être considéré comme un projet d’intérêt commun : complémentarité dans le marché intérieur de l’énergie, soutien pour atteindre les objectifs énergétiques en 2050, poussée pour l’abandon des énergies fossiles, transfrontalier.
L’ensemble du corridor est constitué d’un projet de construction d’infrastructures internes au Portugal, en Espagne, en France et en Allemagne. Et, en plus, il dispose de deux interconnexions transfrontalières : entre le Portugal et l’Espagne, celle prévue de Celorico da Beira à Zamora, et entre l’Espagne et la France, la déjà célèbre de Barcelone à Marseille, qui fera 455 kilomètres. Le premier aura une capacité maximale de 0,75 million de tonnes d’hydrogène renouvelable et une longueur de 248 kilomètres. Le second aura une capacité maximale de deux millions de tonnes et une longueur de 455 kilomètres.
Outre le corridor reliant le Portugal à l’Allemagne, la liste approuvée ce mardi par Bruxelles comprend 165 autres projets. Parmi ceux-ci, 85 sont de l’électricité, dont 12 pour le stockage, 12 autres offshore et cinq réseaux intelligents. Il existe également des projets pour l’hydrogène, comme H2Med, et des électrolyseurs, au total 65. D’autres projets sont les 14 réseaux de CO2 pour stimuler le captage et le stockage du carbone.
Outre la possibilité d’accéder à un financement communautaire, le classement en projet d’intérêt commun ajoute d’autres avantages car il accélère les procédures d’octroi des permis de construire, même s’il implique un délai contraignant de 3,5 ans. Cela permet également un traitement plus rapide des évaluations environnementales obligatoires et qu’une autorité nationale soit en charge des procédures administratives.
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