Bruxelles veut que tous les emballages de l'UE soient recyclables d'ici 2030

Bruxelles veut que tous les emballages de l’UE soient recyclables d’ici 2030

Combien de paquets devez-vous ouvrir, puis jeter, à chaque fois que vous achetez un produit, de la nourriture au supermarché à la nourriture à la maison ou, surtout, lorsque nous achetons en ligne ? Bruxelles a fait ses calculs : chaque année, chaque Européen génère près de 180 kilos de déchets d’emballages. Cela représente près de 80 millions de tonnes entre eux tous. Et ces déchets hautement évitables passeront à 215 kilos par personne et par an d’ici 2030, si cette tendance n’est pas stoppée. Il y a un peu plus d’un an, l’interdiction des produits tels que les pailles, assiettes et couverts en plastique à usage unique est entrée en vigueur. Aujourd’hui, la Commission européenne veut franchir une nouvelle étape dans sa transition vers une économie circulaire avec une proposition visant à réduire drastiquement les emballages en excès et à promouvoir les options d’emballages réutilisables ou rechargeables.

L’un des principaux objectifs définis ce mercredi est de faire en sorte que tous les emballages des produits vendus dans les Vingt-sept soient recyclables et, en même temps, « économiquement viables » d’ici 2030 et que, d’ici 2040, le gaspillage global d’emballages soit réduit d’un 37 %

« Aujourd’hui, nous franchissons une nouvelle étape en mettant l’ensemble du secteur de l’emballage sur la voie de la circularité », s’est réjoui le vice-président de la Commission et responsable du Pacte vert européen, Frans Timmermans, lors de la présentation de la proposition à Bruxelles. Il s’agit autant de promouvoir le recyclage et l’utilisation de matériaux recyclés dans les emballages que la réutilisation des contenants, deux concepts, réutilisation et recyclage, qui ne sont pas antagonistes mais combinables et même complémentaires, a déclaré le commissaire à l’environnement, Virginijus Sinkevicius, pour qui « un changement est nécessaire dans le système ».

Parmi les mesures proposées par l’exécutif européen figure la « promotion » de l’utilisation de contenants réutilisables ou rechargeables dans le commerce de détail, qui au cours des deux dernières décennies a subi une chute vertigineuse. Pour ce faire, les entreprises doivent proposer, de manière obligatoire, un certain pourcentage de leurs produits dans des contenants réutilisables ou rechargeables, par exemple des boissons à emporter. « D’ici 2040, la plupart des cafés à emporter devront être mis dans des gobelets réutilisables ou dans des gobelets que nous apportons », a déclaré Timmermans à cet égard. L’emballage doit également être « facile à recycler » et être fabriqué avec le pourcentage le plus élevé possible de matériaux recyclés.

De plus, certains types de contenants seront interdits, par exemple ceux à usage unique pour les aliments et les boissons consommés à l’intérieur des restaurants ou des cafés, ainsi que les pellicules plastiques pour les fruits et légumes, ou les contenants miniatures pour les shampoings et autres produits dans les hôtels. . Il y aura des pourcentages obligatoires de matériaux recyclés que les producteurs devront inclure dans les nouveaux emballages en plastique.

Bruxelles tient également à clarifier la confusion que ressentent de nombreux consommateurs lorsqu’il s’agit de jeter leurs déchets dans les différentes poubelles que la plupart des pays stipulent : « Nous avons tous reçu des produits achetés en ligne et ils arrivent dans des cartons trop grands. Et nous nous sommes souvent demandé comment trier les déchets pour le recyclage, que faire d’un sac biodégradable ou si tous les emballages que nous jetons vont être réutilisés ou transformés au moins en quelque chose de nouveau », résume Sinkevicius.

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Une initiative qui créera aussi « de nouvelles opportunités d’affaires dans la transition verte et numérique », a ajouté Sinkevicius, ainsi que plus d’emplois dans le secteur – plus de 600.000 emplois d’ici 2030 – et plus d’argent dans la poche des Européens : la Commission calcule que si les entreprises transfèrent au consommateur les économies qu’elles réaliseront grâce à la réutilisation des emballages, cela pourrait économiser jusqu’à 100 euros par an.

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