c’est le 3ème pollueur mondial
Les estimations du rapport du groupe de réflexion Ember
(Rinnovabili.it) – Non pas 30,5 millions de tonnes (Mt) par an mais jusqu’à 67 Mt. Plus du double. C’est la quantité de émissions de méthane des mines de charbon estimé par le groupe de réflexion Ember dans un rapport publié Aujourd’hui. Dans lequel ils contestent les données officielles communiquées par les gouvernements à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Le méthane est un gaz à effet de serre un pouvoir altérant le climat 82,5 fois supérieur à celui du CO2 au cours des 20 premières années, il reste dans l’atmosphère. Bien que la molécule CH4 ait une durée de vie plus courte que le dioxyde de carbone, et ait donc un impact sur le réchauffement climatique pendant une période de temps plus courte, elle contribue à court terme bien plus à l’augmentation des températures mondiales que le CO2.
La mise en place de politiques visant à réduire les émissions de méthane est donc une priorité pour ne pas dépasser 1,5°C. Celle officiellement émise par les mines de charbon équivaut à 2,5 milliards de tonnes de CO2 (GtCO2) : si elles étaient un État, ces mines seraient le 3ème pollueur mondial devant l’Inde. Mais pour résoudre le problème et calibrer les politiques, il est nécessaire de connaître quelles sont les sources et quelle quantité de méthane est réellement émise.
Les vrais chiffres du méthane provenant des mines de charbon
Selon les calculs d’Ember, les émissions réelles de méthane des mines de charbon sont en une portée comprise entre 38 et 67 m. Si le chiffre réel se situait plutôt dans la marge la plus élevée, le CH4 provenant des mines deviendrait le deuxième plus grand pollueur mondial. Et au cours des 20 prochaines années, cela aurait un impact plus important sur le réchauffement climatique que tous les gaz à effet de serre générés par les États-Unis. Des chiffres auxquels le groupe de réflexion arrive après avoir évalué les méthodologies et les lacunes dans les mesures du CH4 par les gouvernements. Résultat: 97 % des émissions déclarées proviennent de pays qui fournissent des données pour de plus grandes régions mais ne mesurent pas sur place.
« Le méthane accélère le changement climatique cette décennie, et pourtant nous n’avons aucune idée de l’ampleur du problème »il commente Sabine Assan par Ember. « Il est choquant que la grande majorité des mines puissent fonctionner sans mesurer leurs émissions. Combler le déficit d’information entre les émissions estimées et les émissions émises est la première étape vers la réduction des émissions de méthane, qui constitue le levier le plus puissant dont nous disposons pour ralentir le changement climatique à court terme..