lobby dei combustibili fossili

c’est un nombre record de délégués à la COP28

Plus de transparence et les enjeux poussent le lobby des énergies fossiles à participer massivement aux négociations

(Rinnovabili.it) – Jamais comme cette année lobby des combustibles fossiles est présent à une négociation sur le climat. Le nombre de délégués liés aux producteurs de charbon, de gaz et de pétrole a quadruplé par rapport à l’année dernière. C’est ce que révèle l’analyse publiée par une coalition d’organisations qui luttent contre la présence de négociateurs liés à l’industrie dans la COP.

Il y aurait 2 456 lobbyistes fossiles se promenant dans les couloirs de la COP28 avec un badge donnant accès aux négociations. Un nombre supérieur à celui des participants issus des 10 pays les plus vulnérables au changement climatique. Ce nombre est si élevé également parce qu’il est désormais plus facile d’identifier les délégués en conflit d’intérêts, étant donné que les règles en matière de transparence sont devenues plus strictes. À titre de comparaison, lors de la COP26 à Glasgow, il y avait environ 500 délégués issus du lobby des énergies fossiles. En Égypte, l’année dernière, ils étaient plus de 600.

Les raisons du bond en avant de cette COP28 ne peuvent cependant pas s’expliquer uniquement par les nouvelles procédures de l’ONU. Les militants soutiennent que « ces négociations devraient progresser vers l’élimination progressive des combustibles fossiles, et l’industrie est là pour influencer le résultat autant que possible ».

Après tout, le secteur assure même la présidence de la COP. Sultan al-Jaber est en effet également PDG d’Adnoc, la compagnie pétrolière nationale des Émirats arabes unis. Et ses déclarations à ce sujet ont fait le tour du monde.

« Le grand nombre de lobbyistes des énergies fossiles participant aux négociations sur le climat et qui pourraient déterminer notre avenir est injustifiable », a déclaré Joseph Sikulu, de 350.org. « Leur présence croissante à la COP porte atteinte à l’intégrité du processus dans son ensemble. »
Selon Caroline Muturi, d’Ibon Africa, « il n’est pas surprenant que la plupart des entreprises qui influencent ces négociations viennent du Nord. Ces dernières années, les COP sont devenues un moyen pour de nombreuses entreprises de faire écoblanchiment de leurs activités polluantes et pour créer des distractions dangereuses par rapport à une véritable action climatique.

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