cocktail de substances dans les eaux de l'UE
L’effet cocktail de toutes les substances responsables de la pollution des rivières n’est pas bien étudié
(Rinnovabili.it) – Pire que ce que nous aurions pu imaginer. Malgré l'attention croissante et l'amélioration de la législation, c'est l'opinion d'une équipe de chimistes de l'environnement qui a évalué lespollution des rivières en Europe. Le Centre Helmoltz pour la recherche environnementale (UFZ) a pris en charge Faire une estimation de l'état de la technique et examiné les valeurs de 610 produits chimiques, dont pesticides, produits chimiques industriels et pharmaceutiquesdans les voies navigables du vieux continent.
Il a récupéré 445 échantillons provenant de 22 rivières, identifiant 504 substances parmi les 610 recherchées. Parmi ceux-ci, 229 étaient des pesticides et des biocides et 175 étaient des produits chimiques pharmaceutiques. Ensuite, des tensioactifs, des additifs pour plastiques et caoutchoucs, des PFAS et des inhibiteurs de corrosion ont été trouvés.
Ils ont été détectés dans plus de 40% des échantillons jusqu'à 50 composés chimiquesalors qu'ils étaient retrouvés dans 41% des cas 51 à 100 composés. Quelques échantillons contenus plus de 200 micropolluants organiques, un cocktail meurtrier qui jette une ombre sur l’impact de l’agriculture industrielle, du secteur pharmaceutique et de l’industrie au sens large sur notre continent. Le Danube est le fleuve dans lequel la plus grande variété de substances a été trouvée (241).
Parmi les composés les plus courants figurait la N-acétyl-4-aminoantpyrine, une substance générée par la dégradation d'un analgésique dont le danger pour les écosystèmes d'eau douce est mal connu. D'autres composés, tels que l'anticonvulsivant carbamazépine et les insecticides diazinon et fipronil dépassé les seuils de risque pour les invertébrés aquatiques.
Les scientifiques ont mis en garde contre le manque – encore aujourd’hui – de connaissances sur dommages environnementaux de nombreux métabolites. La nécessité d’étudier les effets des mélanges chimiques (ce que l’on appelle « l’effet cocktail ») devient de plus en plus urgente. En utilisant la notion de empreinte chimique, l'équipe a évalué l'impact potentiel des mélanges sur la survie des organismes aquatiques. Les résultats ont révélé que 74 % des échantillons testés dépassaient les limites scientifiquesavec un risque particulièrement élevé pour les crustacés.