Encore une fois, aucune protection pour l’Antarctique
Il ne reste que sur le papier 3 aires marines protégées de 3,7 millions de km2
(Rinnovabili.it) – L’Antarctique reste sans nouvelles zones marines protégées. Encore une autre fumée noire au sommet annuel de la Commission pour la Conservation de la vie marine de l’Antarctique (CCAMLR), la convention qui rassemble 31 États (dont l’Italie) dans le but de protéger les écosystèmes de la région. Depuis dix ans, nous essayons, en vain, d’étendre un régime de protection visant à préserver la faune, la flore et l’environnement à des parties importantes de l’océan Austral.
L’échec de cette année a suivi la même dynamique que les sommets précédents. Même si la majorité des pays membres sont favorables à la création de nouvelles aires marines protégées, le système décisionnel fonctionne pour consentement. Chaque État dispose donc, de facto, d’un droit de veto. Et cette année encore, la Russie et la Chine ont affirmé leur non.
Aires marines protégées proposées pour 3,7 millions de km2
Au cours de la dernière décennie, trop peu de progrès ont été réalisés pour garantir une véritable protection de l’une des régions les plus critiques pour l’équilibre des autres écosystèmes du reste du monde. Les seules zones établies se trouvent dans la partie sud des îles Orcades du Sud et dans Mer de Ross. Cette dernière avait fait naître de l’espoir : c’est l’une des plus grandes zones marines protégées au monde, environ 2 millions de kilomètres carrés, soit près de 7 fois la taille de l’Italie. Ainsi, lors de la dernière séance conclue vendredi 27, les trois aires protégées en attente proposées sur la péninsule Antarctique ont été gelées et reportées à l’année prochaine, en Mer de Weddel (couvrirait 2,18 millions de km2) et au large de l’Antarctique oriental.
« Les niveaux records de glace de mer et l’échec catastrophique de la reproduction des manchots empereurs auraient dû être un signal d’alarme pour que les pays se rassemblent, donnent la priorité à la conservation et honorent leur engagement à établir des zones marines protégées avec d’importantes zones de pêche interdites. », commentaire le WWF.
La seule décision concrète issue du sommet est un nouvel accord sur quotas de pêche au krill, fixant la limite à 620 000 tonnes pour chaque saison de pêche. Les minuscules crustacés qui composent le krill constituent l’épine dorsale du zooplancton, à la base de la pyramide alimentaire d’une grande partie de la vie marine des océans.