Greenpeace poursuit le gouvernement britannique en justice pour bloquer le plus grand champ pétrolier de la mer du Nord

Greenpeace poursuit le gouvernement britannique en justice pour bloquer le plus grand champ pétrolier de la mer du Nord

Les groupes environnementaux Greenpeace et Uplift ont simultanément dénoncé le gouvernement britannique devant les tribunaux pour tenter de stopper l’exploitation du gisement de Rosebank, qui cElle possède les plus grandes réserves de pétrole de la mer du Nord. Les deux groupes affirment que les projets du gouvernement de Rishi Sunak sont incompatibles avec l’objectif de réduire les émissions de CO2 de 68 % en 2030 et d’atteindre la neutralité carbone en 2050.

Rosebank, un A 130 kilomètres des îles Shetlanda un potentiel pouvant atteindre 500 millions de barils de pétrole, capable d’émettre une quantité de CO2 équivalente à celle de 56 centrales à charbon pendant un an.

Le gouvernement britannique a rejeté ces accusations, a réitéré que les plans visant à atteindre le zéro net en 2050 restent en place et a fait référence aux considérations du Comité sur le changement climatique (CCC), qui reconnaît que les combustibles fossiles devront continuer à faire partie du mix énergétique.

Dans son dernier rapport de juin dernier, le CCC admet effectivement que le Le Royaume-Uni continuera à avoir besoin de gaz et de pétrole jusqu’à atteindre la neutralité carbonemais prévient en même temps que cela « ne peut pas justifier de nouveaux projets pétroliers en mer du Nord ».

Gaz et pétrole

Le projet a été attribué à la société norvégienne Equinor et au britannique Ithaca Energy, qui assurent être en mesure de fournir 8% des besoins pétroliers et gaziers du Royaume-Uni en 2030.

« Si Rosebank va de l’avant, le Royaume-Uni fera exploser ses propres plans visant à rester dans les limites de sécurité du changement climatique, c’est aussi simple que cela », a déclaré Tessa Bank, directrice générale d’Uplift. « Si le gouvernement n’est pas d’accord, il doit fournir toutes les preuves pour le prouver devant le tribunal. »

« C’est comme fabriquer une bombe et dire qu’elle est totalement inoffensive à moins qu’elle n’explose. », a soutenu Areeba Hamid, co-directrice exécutive de Greenpeace au Royaume-Uni. « Le gouvernement a utilisé une évaluation climatique truquée pour approuver le projet, ignorant délibérément les émissions causées par la combustion du carburant généré par 500 millions de barils de pétrole. »

Les plaignants accusent directement l’Autorité de transition de la mer du Nord (NTSA) et la secrétaire à l’Energie Claire Coutinho d' »ignorer les effets directs et indirects de l’extraction d’hydrocarbures sur la santé humaine, l’environnement et le changement climatique ». Un tribunal d’Edimbourg décidera au début de l’année d’accepter ou non la plainte.

Cette double action en justice intervient une semaine après de sévères critiques à l’encontre du gouvernement Sunak pour avoir abandonné son leadership climatique lors de la COP28 aux Émirats arabes unis. Le chef de la délégation britannique, Graham Stuart, a en effet abandonné Dubi en pleine négociation de l’accord final, qui exhortait les pays à « s’éloigner des combustibles fossiles ». Mais deux jours plus tard, le président de la COP28 et PDG de la compagnie pétrolière Adnoc, le sultan Ahmed Al Yaber, a confirmé que les Émirats arabes unis continueraient à réaliser d’importants investissements dans le gaz et le pétrole dans les années à venir.

A lire également