Huit mois de records de chaleur consécutifs : ce mois de janvier a également été le plus chaud de la planète

Huit mois de records de chaleur consécutifs : ce mois de janvier a également été le plus chaud de la planète

Nous pouvons détourner le regard et éviter de prendre des mesures contre le changement climatique et ses principales causes – les combustibles fossiles – mais cette crise continuera à être là, à s’aggraver et à établir des records. 2023 s’est terminée comme l’année la plus chaude sur Terre depuis le début des relevés au milieu du XIXe siècle (même si les scientifiques paléoclimatiques maintiennent qu’il faut remonter plusieurs millénaires en arrière pour trouver une planète aussi chaude). Le mois dernier, cela s’est reproduit : ce fut le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré. Et il y a déjà huit mois records consécutifs au cours desquels la même chose se produit, selon les informations publiées ce jeudi par le Service du Changement Climatique de Copernicdépendant de la Commission européenne.

Ce sont les données sur les températures moyennes à la surface de la planète. Mais si l’on rapproche davantage le sujet, le portrait ne change pas beaucoup : dans l’ensemble de l’Espagne, par exemple, ce mois de janvier a également été le plus chaud de la série historique de l’Agence météorologique nationale (Aemet), qui dans ce cas commence en 1961. « Ce fut un mois extrêmement chaud », explique mercredi le ministère de la Transition écologique et du Défi démographique, dont dépend Aemet.

Pour trouver les raisons à l’origine de ces températures chaudes, nous devons examiner directement le changement climatique. Car sans le réchauffement de la planète provoqué par les gaz à effet de serre expulsés par l’économie mondiale et qui s’accumulent dans l’atmosphère, ces records maintenus dans le temps seraient pratiquement impossibles. Ni ce mois de janvier ni 2023 ne font exception, ils s’inscrivent dans une tendance : les neuf dernières années (2015-2023) sont les plus chaudes jamais enregistrées jusqu’à présent. Et la science a établi une relation directe entre ce réchauffement et les gaz à effet de serre. Le principal est le dioxyde de carbone (CO₂), dont la concentration dans l’air ne cesse de croître depuis la révolution industrielle. Les scientifiques expliquent que pour retrouver une accumulation similaire à celle actuelle, il faut remonter entre 800 000 et deux millions d’années.

Mais d’autres facteurs liés à la variabilité du climat planétaire s’ajoutent à ce réchauffement de fond généré par l’homme, comme semble se produire avec le phénomène de . En juin de l’année dernière, ce phénomène naturel a commencé à provoquer une augmentation des températures de surface de l’eau dans les zones tropicales du Pacifique, ce qui finit par avoir des effets sur le climat mondial. Copernic indique désormais qu’elle a commencé à s’affaiblir dans le Pacifique équatorial, même si « les températures globales de l’air marin sont restées à un niveau inhabituellement élevé ». En fait, ils atteignent également des niveaux records. Selon les données Copernicus, au cours des derniers jours de janvier et des premiers jours de février, les records historiques de température de la mer dans les zones extrapolaires ont été dépassés.

« 2024 commence avec un autre mois record : non seulement c’est le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré, mais nous venons aussi de connaître une période de 12 mois de plus de 1,5°C au-dessus de la période de référence préindustrielle », a analysé Samantha Burgess, directrice adjointe. du service Copernicus sur le changement climatique. « Réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre est le seul moyen d’arrêter la hausse des températures mondiales », a-t-il ajouté dans un communiqué.

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El Acuerdo de París, firmado en 2015 y que rige los esfuerzos mundiales contra el cambio climático, establece como objetivo general que el aumento de la temperatura global respecto a la media preindustrial (1850-1900) se quede entre los 1,5 y los 2 degrés Celsius. La température moyenne mondiale des 12 derniers mois (de février 2023 à janvier 2024) était déjà de 1,52 degrés supérieure à la moyenne préindustrielle. Cela ne signifie pas que l’objectif le plus ambitieux de l’Accord de Paris a déjà été dépassé ; pour ce faire, la barrière des 1,5 degrés doit être surmontée de manière stable (pendant une décennie moyenne), ce qui devrait se produire au cours de la prochaine décennie.

Record également en Espagne

Janvier a également été un mois record en Espagne. C’est ainsi que l’explique le ministère de la Transition écologique : « Il a fait dans l’ensemble extrêmement chaud, avec une température moyenne sur la péninsule espagnole de 8,4 degrés Celsius, une valeur supérieure de 2,4 degrés à la moyenne de ce mois », en prenant comme référence la période 1991-2020. « Il s’agit du mois de janvier le plus chaud depuis le début de la série en 1961, dépassant de 0,4 degré le mois de janvier 2016, qui était jusqu’à présent le plus chaud de la série », a ajouté ce département.

Concernant les précipitations, les données d’Aemet indiquent que ce mois de janvier a été un mois humide dans l’ensemble du pays. Toutefois, la pluie a été très inégale. Alors qu’au centre de la péninsule et dans certaines zones d’Aragon, le temps a été très humide, le temps a été sec « en Catalogne, à Murcie, dans certaines zones de la péninsule du Levant, en Andalousie, sur la côte cantabrique, en Navarre et dans le nord de la Galice ». Ce qui, dans certains cas, comme en Catalogne et dans plusieurs régions d’Andalousie, aggrave encore la situation de sécheresse qui dure depuis des mois.

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