Iberdrola signe un accord avec le plus grand négociant d’ammoniac vert au monde pour construire une usine dans le sud de l’Europe
L’énergéticien espagnol Iberdrola a annoncé ce vendredi un accord avec la multinationale Trammo, premier distributeur mondial d’ammoniac vert, pour construire une usine dédiée à la fabrication de cette substance dans le sud de l’Europe. L’entreprise, qui n’a pas précisé l’emplacement exact de l’usine, a indiqué que l’investissement s’élèvera à 750 millions d’euros et « sera viable grâce aux fonds européens ».
L’ammoniac vert est l’un des combustibles pouvant contribuer au processus de décarbonisation, car il peut être obtenu par électrolyse, c’est-à-dire en évitant les émissions de dioxyde de carbone, car sa production ne libère que de l’azote et de l’eau. Selon Iberdrola, une croissance énorme du marché de ce produit est attendue, par exemple, comme carburant maritime ou pour rendre viable le transport de l’hydrogène vert. L’entreprise espagnole a également précisé que Trammo se chargera de commercialiser l’ammoniac pour remplacer l’utilisation de combustibles fossiles dans diverses industries lourdes énergivores situées aux Pays-Bas, en Allemagne ou en France.
L’accord intervient à un moment où les directives européennes tentent de promouvoir la fabrication d’ammoniac vert. A cet horizon, l’objectif est d’atteindre la vente jusqu’à 100 000 tonnes par an à partir de 2026. Comme le rapportent les entreprises, cette usine, qui sera la première à être installée dans le sud du continent, générera 3 500 emplois durant sa construction, et Durant sa phase d’exploitation et d’entretien, le projet créera plus de 50 emplois. De plus, ils estiment que sa mise en œuvre sera liée à la construction de 500 mégawatts (MW) de nouvelle énergie renouvelable.
« L’Europe du Sud dispose d’un grand potentiel renouvelable qui lui permet de fournir une énergie verte compétitive pour décarboner l’industrie lourde », indique le communiqué envoyé par l’énergéticien espagnol. Dans cette lignée, ils soulignent également « l’importance » du lancement du corridor vert européen de l’hydrogène, baptisé H2Med et qui continue d’être plongé dans la polémique en raison de divergences sur le transport ou non de l’hydrogène d’origine nucléaire.
