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La filiale énergétique de Siemens sombre en Bourse après un nouveau revers à Gamesa

Nouveau revers dans les comptes de Gamesa avec des conséquences pour son propriétaire, Siemens Energy. La filiale énergétique du conglomérat allemand a admis jeudi en fin d’après-midi que ses prévisions de bénéfices pour cette année étaient sur le papier après une « augmentation substantielle » des pannes des pièces de certaines turbines vendues par la société espagnole. Ce vendredi, ses actions chutent de plus de 30% à la Bourse de Francfort. La société mère, Siemens, qui contrôle un peu plus d’un cinquième du capital de Siemens Energy, chute dans une bien moindre mesure car ses dernières – et dynamiques – prévisions de bénéfices ne sont pas revues à la baisse.

Les nouvelles erreurs détectées dans les éoliennes fabriquées s’ajoutent à d’autres enregistrées ces dernières années, qui ont conduit l’entreprise d’origine basque à une situation critique d’un point de vue financier. Ces difficultés sont précisément ce qui a conduit la firme allemande à prendre le contrôle total de Gamesa. Siemens Energy a quantifié les coûts induits par ce nouveau problème technique à plus de 1 000 millions d’euros.

« Nous n’avons toujours pas de chiffre définitif, mais je peux anticiper que le résultat de l’examen que nous menons sera bien pire que ce que j’aurais cru possible », a avancé ce vendredi le directeur général de Siemens Energy, Christian. , d’un ton pessimiste. « La reprise de Gamesa prendra plus de temps que prévu », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse spécialement convoquée pour discuter de la réduction de ses comptes.

Cette dernière fournée d’erreurs techniques a aussi anticipé des événements sur un autre front : celui du plan stratégique. Ce jeudi, l’entreprise allemande a reconnu que les gains de productivité attendus dans la feuille de route actuelle « ne se matérialisent pas » au rythme attendu, laissant ainsi la porte ouverte à une nouvelle révision de celle-ci. Bien que l’arrêt ne concerne que les éoliennes terrestres, Siemens Energy reconnaît également un « défi accru » dans son autre grand secteur d’activité : l’éolien offshore, appelé à devenir majoritaire dans les années à venir.

Interrogé sur le rachat de Gamesa — en premier lieu, en 2017, avec la fusion avec son activité éolienne ; deuxièmement, avec l’offre publique d’achat, lancée l’an dernier, sur le tiers de Gamesa qu’elle ne contrôlait toujours pas et qui s’est conclue par la fin de sa cotation en Bourse — c’était une erreur, a démenti Buch à la majorité. « C’est », a-t-il dit, « une entreprise très prometteuse, mais nous pensons que les problèmes doivent être résolus efficacement ». Les appels à la transparence ont été une constante tout au long de la comparution du PDG de Siemens Energy. « Nous devons réfléchir à des questions culturelles décisives. Je ne parle pas des nationalités [alemana y española]mais dans la manière dont les défaillances sont traitées ».

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