le rôle caché des investissements européens
Le rapport de Greenpeace « Financer la destruction des écosystèmes »
(Rinnovabili.it) – De 2015 à aujourd’hui, Banques européennes ont continué à injecter des centaines de milliards d’euros dans des entreprises dont les activités ont un impact risque très élevé de destruction des écosystèmes. Une cascade d’argent qui reste discrète, contrairement à d’autres canaux comme les subventions néfastes à l’environnement.
Il le rapporte un rapport édité par Greenpeace avec des dizaines d'autres associations environnementales, dans lesquelles sont reconstitués les volumes d'investissements accordés, depuis la signature de l'Accord de Paris, par des intermédiaires financiers basés en Europe à des multinationales actives dans des secteurs à haut risque écosystémique. De celui des produits agricoles associés au risque de déforestation, comme huile de palme et sojaaux secteurs qui utilisent de grandes quantités de ces matières premières pour produire l'alimentation animale (ou qui en consomment de grandes quantités), aux secteurs de bois et pâte de bois.
Plus de 300 milliards investis pour détruire les écosystèmes
Au total, le rapport examine 135 acteurs clés de ces secteurs et estime qu'ils ont reçu plus d'un cinquième (22,1 %) de leur crédit mondial total, et un peu moins d'un dixième (9,4 %) de leurs investissements mondiaux actuels, de la part de sociétés basées dans l'UE. institutions financières. De quels chiffres parle-t-on ? Respectivement, de 256 et 60 milliards d'euros. Plus des 4/5 de ces investissements (86,6%) proviennent de seulement 4 pays européens : Hollande, France, Allemagne et Espagne.
Aussi Italie y contribue substantiellement. Institutions financières basées en Italie fournies entre 2015 et 2023 10 milliards d'euros de crédit et 2,56 milliards d'euros d'investissements aux entreprises importantes opérant dans ces secteurs. Le secteur financier italien est le cinquième fournisseur de crédit et le septième investisseur dans les secteurs à fort impact sur les écosystèmes parmi les pays de l’UE.
Pour s'attaquer à la racine de ce problème et limiter le rôle de l'UE dans la destruction des écosystèmes mondiaux, le rapport suggère de modifier la Loi européenne sur la déforestation lors de la phase de révision prévue en 2025. Aujourd’hui, la disposition ne couvre que l’importation et l’exportation de produits et de matières premières dans les zones à risques mais ne s’applique pas au secteur financier. Mais précisément en ce qui concerne cette loi, dix pays européens – dont l’Italie – tentent actuellement de saper le système, en l’affaiblissant et en supprimant les contraintes existantes pour les entreprises européennes.