Les projets d'exploitation minière des eaux profondes de l'Arctique arrêtés en Norvège

Oslo, Norvège, 1er décembre – Après plus d'un an de pressions massives de la part des militants, des scientifiques et de la communauté internationale, le gouvernement norvégien a accepté d'arrêter le premier appel d'offres pour l'exploitation minière en haute mer dans les eaux arctiques.

« C'est une énorme victoire ! Après un travail acharné de la part d'activistes, d'écologistes, de scientifiques et de pêcheurs, nous avons obtenu une victoire historique pour la protection des océans, puisque le processus d'ouverture de l'exploitation minière en haute mer en Norvège a été stoppé. La vague de protestations contre l’exploitation minière en haute mer s’intensifie. Nous ne laisserons pas cette industrie détruire la vie unique dans les profondeurs marines, ni dans l'Arctique ni ailleurs », déclare Haldis Tjeldflaat Helle, chargé de campagne sur l'exploitation minière en haute mer chez Greenpeace Nordic.

En janvier, le gouvernement norvégien a ouvert l'exploration minière en haute mer sur une vaste zone équivalente à la taille de l'Italie, située entre le Svalbard et l'île Jan Mayen, dans la région arctique. En juin, le gouvernement norvégien a annoncé qu'il lançait le premier cycle de licences, dans le but d'accorder les premières licences d'exploitation au début de 2025. Mais après des négociations budgétaires avec le parti de la gauche socialiste, les partis gouvernementaux ont convenu d'arrêter le premier cycle de licences. pour au moins toute l’année 2025.

Le projet norvégien d’exploitation minière des fonds marins a suscité de vives réactions de la part de la communauté internationale. La Commission européenne a exprimé sa vive inquiétude quant à l'impact environnemental de ces projets. 119 parlementaires européens ont écrit une lettre ouverte à leurs collègues norvégiens, leur demandant d'arrêter le processus d'ouverture, et plus de 900 océanologues ont appelé à une pause dans l'exploitation minière en haute mer à l'échelle mondiale.

« L’arrêt des projets norvégiens d’exploitation minière en haute mer est une étape importante pour empêcher cette industrie de détruire la vie au fond de la mer. Tout gouvernement engagé en faveur d’une gestion durable des océans ne peut pas soutenir l’exploitation minière en haute mer. Il a été vraiment embarrassant de voir la Norvège se positionner comme un leader en matière d'océans, tout en envisageant de donner le feu vert à la destruction des océans dans ses propres eaux », déclare Haldis Tjeldflaat Helle.

« Des millions de personnes à travers le monde appellent les gouvernements à résister à la menace désastreuse de l’exploitation minière en haute mer afin de protéger les océans du monde entier. Il s’agit d’un grand pas en avant pour protéger l’Arctique, et il est maintenant temps pour la Norvège de se joindre aux plus de 30 pays appelant à un moratoire et d’être un véritable champion des océans », a déclaré Louisa Casson, militante de Greenpeace International pour mettre fin à l’exploitation minière en haute mer.

Photos et vidéo pour la presse dans la médiathèque de Greenpeace ici

Contacts :

Haldis Tjeldflaat Helle, chargée de campagne sur l'exploitation minière en haute mer, Greenpeace Nordic : haldis.helle@greenpeace.org, +47 93 47 32 13

Daniel Bengtsson, contact presse, Greenpeace Nordic : daniel.bengtsson@greenpeace.org, +46 70 300 95 10

Notes aux éditeurs :

La Norvège a un gouvernement minoritaire composé du Parti travailliste et du Parti du centre. Ils ont négocié avec le Parti de la gauche socialiste afin d'adopter un budget de l'État pour 2025. Dans le cadre de l'accord sur le budget de l'État, les partis gouvernementaux ont convenu d'arrêter le premier cycle d'autorisations jusqu'à la fin de 2025. Cela signifie qu'aucun premier les licences seront accordées avant la tenue des prochaines élections parlementaires en Norvège en septembre 2025.