Les ‘trois mileuristas’ de Trias qui n’arrivent pas à la fin du mois : un salaire à la portée de seulement 15% des barcelonais

Si les personnes qui gagnent 3 000 euros par mois ont du mal à joindre les deux bouts, comme l’a assuré jeudi le candidat Junts à la mairie de Barcelone, Xavier Trias, seuls 250 000 barcelonais environ vivraient sans difficultés économiques, selon les données du rapport, présenté en février dernier. par le Bureau des données municipales du Consistoire. Ceux-ci représentent moins de 15% des 1,63 millions de personnes qui vivent à Barcelone. Le reste, près de 1,4 million de barcelonais, soit 85 %, est en dessous de ce revenu mensuel. Les propos de Trias, qu’il a rectifiés quelques heures plus tard, assurant que ses propos faisaient référence à une cellule familiale, ont reçu les critiques du reste des candidats, qui ont accusé l’exedil de ne pas connaître la « réalité » de la ville, et ils viennent un mois après avoir assuré dans une interview que « la voiture n’est pas liée au changement climatique ».

L’étude Elle est réalisée à partir de l’Echantillon Continu des Vies actives (MCVL) extrait des dossiers de la Sécurité Sociale. Les statistiques détaillent que le salaire moyen à Barcelone atteint 32 300 euros bruts, ce qui représente environ 24 500 euros nets, selon les calculs d’Jiec. Cela implique un salaire mensuel d’un peu plus de 2 000 euros nets par mois en 12 versements ou 1 750 euros en 14 versements.En Catalogne, le salaire brut moyen est de 28 000 euros (1 800 euros nets par mois en 12 versements) et en Espagne, de 25 500 (1 660 euros).

Borja Barragué, professeur de théorie politique à l’Université nationale d’enseignement à distance (Uned) et directeur adjoint du Future Policy Lab, une organisation intergénérationnelle, relie l’intervention de Trias au type de relations sociales qu’il entretient. « Lorsqu’on parle des principales causes de l’augmentation des inégalités au cours des 40 dernières années, les suspects habituels ont tendance à être la mondialisation, le changement technologique et la polarisation des marchés du travail », défend-il, « mais un élément qui ne se parle presque jamais les uns les autres ». l’autre est la tendance croissante à ne pas quitter notre groupe social. Une personne qui fréquente rarement des personnes qui gagnent moins de 60 000 euros par mois finit par penser que c’est le salaire moyen en Catalogne ».

Le seul quartier de Barcelone avec une moyenne mensuelle de plus de 3 000 euros est Sarrià-Sant Gervasi, qui a un salaire moyen de 51 000 euros par an. C’est une grange à vote traditionnelle néo-convergente, bien qu’aux dernières élections municipales, toujours impactées par le , Ciudadanos l’ait emporté. En 2015, Convergència i Unió a gagné.

Les loyers élevés de la partie haute de la ville augmentent le revenu moyen de la ville. La vérité, cependant, est que 65% de la population de la capitale catalane a un salaire inférieur à la moyenne. L’étude de la mairie indique que 80 % des barcelonais gagnent moins de 43 900 euros bruts par an (2 650 euros nets par mois) et que seulement 10 % (environ 160 000 personnes) ont un salaire supérieur à 59 000 euros, soit environ 3 600 euros par mois. Pour percevoir 3 000 euros nets par mois, le salaire annuel brut tourne autour de 51 000 euros.

Critiques des rivaux

Le salaire qui occupe l’espace central parmi l’ensemble des masses salariales (statistiquement connu sous le nom de médiane) à Barcelone est de 25 000 euros bruts par an, ce qui, sur le compte bancaire, se traduit par environ 1 650 euros par mois. Le salaire minimum pour qu’une personne et sa famille vivent dignement dans la zone métropolitaine de Barcelone était de 1 345 euros par mois en 2021, selon une étude réalisée par la zone métropolitaine de Barcelone (AMB), et le chiffre a été mis à jour en 2022 à la 1 447 euros par mois.

Dans son discours jeudi au forum Barcelona Tribuna, Trias a averti que la ville « a un sérieux problème ». Il a assuré qu' »il y a des gens pour qui ça va très bien, et des gens qui vont très mal », et pour illustrer cela, il a souligné qu' »un homme qui demande 3 000 euros constate que son hypothèque a été relevée, que le gaz est Il a tiré, et il n’atteint pas la fin du mois ». Quelques heures plus tard, il a fait marche arrière et a assuré sur Twitter qu’il défendait qu’« une famille qui gagne 3 000 euros a du mal à joindre les deux bouts avec la hausse des prix. Nous avons une classe moyenne et ouvrière en situation de pauvreté ».

Les autres candidats à la mairie de la ville se sont jetés sur lui. La maire, Ada Colau, et Ernest Maragall (ERC) ont accepté de faire en sorte que Trias vive « déconnecté de la réalité » et Jaume Collboni (PSC) a regretté d’avoir pitié des « messieurs qui gagnent 3.000 euros ».