L’UE le demandera à la Cop28 à Dubaï
En 2022 déjà, l’UE avait tenté de faire valoir cette proposition lors du sommet sur le climat en Égypte.
(Rinnovabili.it) – L’Union européenne utilisera le Cop28 à Dubaï tisser un accord mondial sur éliminer progressivement les fossiles. Après des mois de discussions, les Vingt-sept hier ils ont mis le cachet sur la position de négociation commune que l’UE tiendra lors du sommet sur le climat en décembre. L’option la plus forte n’a pas été retenue, celui d’un abandon « pur » progressif, mais le texte approuvé par les ministres européens de l’Environnement est encore suffisamment solide et ambitieux pour apporter un véritable tournant dans les négociations climatiques. Mettre sur la table un sujet resté tabou depuis 28 ans : adieu au gaz, au pétrole et au charbon, principales causes de la crise climatique.
Que veut accomplir l’UE avec l’élimination progressive des combustibles fossiles ?
L’Europe n’a pas pour objectif l’arrêt total des énergies fossiles. Le texte initial a été modifié pour laisser une fenêtre – pas des moindres – à l’utilisation des énergies fossiles dans les décennies à venir. En fait, l’UE demandera l’abandon progressif des énergies fossiles « sans relâche »cela signifie ceux qui sont utilisés sans technologies pour réduire les émissions produites.
D’une part, il est affirmé un nouveau principe, c’est-à-dire que nous devons en dire assez sur tous les combustibles fossiles. Alors qu’aujourd’hui la diplomatie climatique est parvenue, difficilement, à fixer une date de péremption uniquement au charbon (lors de la COP26 à Glasgow, il y a deux ans). En revanche, la proposition s’inscrit dans un un chemin déjà bien tracé par des années de négociations, ou celle de la référence aux technologies de réduction des émissions. Lequel est la bouée de sauvetage auquel tous les grands pays producteurs de gaz et de pétrole (principalement lesArabie Saoudite) auxquels ils s’accrochent pour ne pas avoir à transformer les fondements de leurs économies. Et il est peu probable qu’ils soient prêts à abandonner lors de la COP28.
L’Italie fait pression pour ne parler que des fossiles
Même si l’UE maintient la référence au maintien sans relâche (également demandé par l’Italie, selon ce qu’a appris l’agence Reuters), le texte final de la Cop28 devrait inclure des spécifications visant à limiter les abus et à empêcher ces pays de continuer à faire comme d’habitude malgré la trahison de l’esprit de l’accord. Le texte approuvé par l’UE souligne en effet que ces technologies (surtout celles de captage, de stockage et d’utilisation du CO2, CCUS) « existent à une échelle limitée et doivent être utilisées pour réduire les émissions principalement des secteurs difficiles à être démoli. » Par conséquent, lorsque cela est possible, les combustibles fossiles doivent être remplacés par d’autres combustibles moins impactants.. Et l’utilisation de ces technologies « ne devrait pas être utilisée pour ralentir l’action climatique ». Gardez votre ancre, dit l’UE aux pays producteurs, mais sachez que le navire doit avancer et se libérer progressivement du lest.
Vers la COP28
« Aujourd’hui, nous envoyons un message fort à nos partenaires : l’UE est le leader mondial de l’action climatique. À Dubaï, nous serons à l’avant-garde des négociations pour démontrer le plein engagement de l’UE en faveur de la transition verte et encourager nos partenaires à suivre notre exemple. »a commenté Thérèse Riberale ministre espagnol de l’Environnement qui assure la présidence tournante du Conseil.
L’année dernière déjà, lors de la Cop27, l’UE avait tenté de promouvoir un accord mondial sur l’élimination progressive des combustibles fossiles. L’initiative a connu un grand succès, avec la participation de plus de 80 pays. Mais la proposition a été farouchement boycottée par la présidence égyptienne, qui a même refusé de l’inclure dans les projets de communiqué final de la COP, documents préliminaires qui servent de base aux discussions lors des négociations. Sans référence à l’élimination progressive dans ces textes, le sujet est effectivement resté en dehors de la porte, relégué aux discussions informelles de couloir.