Strategia CCS industriale: l’UE vuole 450 mln t l’anno entro il 2050

l’UE veut 450 millions de tonnes par an d’ici 2050

La stratégie industrielle de CSC intègre les objectifs de réduction des émissions d’ici 2040

(Rinnovabili.it) – Les technologies d’élimination du carbone deviennent un pilier fondamental de la transition européenne. Bruxelles accélère son rythme en matière de captage et de stockage du CO2 (CSC) et de captage direct de l’air (DAC) pour décarboner l’industrie, en intégrant les nouvelles stratégie CSC industrielle (Stratégie de gestion du carbone industriel) avec les objectifs climatiques intermédiaires pour 2040. Les deux communications – des actes non contraignants, qui servent à orienter les politiques futures en la matière mais ne constituent pas de véritables propositions législatives – ont été présentées le 6 février par la Commission.

« Accélérer leur déploiement nous aiderait à répondre à nos ambitions climatiques, tout en améliorant la compétitivité de notre secteur, notamment en période de changements géopolitiques importants »a commenté Maroš Šefčovič, vice-président de la Commission chargé du Green Deal. Atteindre l’objectif de 2040 de -90 % d’émissions par rapport aux niveaux de 1990 nécessitera que l’UE « intensifier nos efforts »et même si la route principale est « réduire les émissions »la transition « Cela nécessitera également l’utilisation de technologies permettant de capter le CO2 et de l’éliminer de l’atmosphère »il a précisé Wopke Hoekstracommissaire à l’action climatique.

Les objectifs de la stratégie européenne de CSC industriel

Ces technologies, aujourd’hui encore à l’état embryonnaire, devra croître de façon exponentielle pour respecter la route tracée par Bruxelles. Le texte ne précise pas dans quels secteurs ou domaines ils doivent être utilisés, mais suggère de donner la priorité aux secteurs difficiles à réduire. Rien n’empêche également l’utilisation massive du CSC dans le secteur de l’énergie, « écologiser » la dépendance continue aux combustibles fossiles.

Dans la stratégie industrielle de CSC, la Commission a fixé trois grands objectifs :

  • par 2030la capacité de captage et de stockage du CO2 dans l’UE doit atteindre au moins 50 millions de tonnes par an (Mtpa). Un volume conforme à celui exigé par le Net Zero Industry Act (NZIA), un texte législatif contraignant dans lequel Bruxelles impose à l’industrie pétrolière et gazière de mettre à disposition cette capacité de stockage d’ici la fin de la décennie. En outre, le réseau d’infrastructures pour le transport du CO2 devra être renforcé de manière adéquate d’ici 2030 ;
  • par 2040le volume de CO2 capté devra atteindre 280 Mtpa. Dans le même temps, le développement d’une économie industrielle du CSC devra permettre à la majorité des chaînes de valeur sur le sol européen de devenir économiquement durables. Pour atteindre cet objectif, l’UE vise à structurer un marché unique du CO2, c’est-à-dire à transformer le dioxyde de carbone en une marchandise négociable sur le marché. En outre, d’ici 2040, environ un tiers de tout le CO2 capturé devra être réutilisé (par exemple comme matière première dans certains processus industriels) ;
  • par 2050la stratégie industrielle de CSC s’attend à ce que le volume de CO2 capturé continue à croître, jusqu’à atteindre 450 Mtpa. Avec ces volumes, affirme la Commission, le carbone capté directement dans l’air via le DAC ou le carbone biogénique, c’est-à-dire issu de la combustion de la biomasse, devra devenir la principale matière première des processus industriels à base de carbone et des carburants de transport.

Investissements et capacité existante

« La portée de cet effort est vaste ; 50 millions de tonnes de carbone sont équivalents aux émissions annuelles de CO2 de la Suède en 2022», note la Commission. D’où le volume élevé d’investissements qui seront nécessaires. Selon les évaluations de l’exécutif européen, pour respecter les objectifs de la stratégie industrielle de CSC, les infrastructures de transport du CO2 vers les sites de stockage devront être étendues pendant 7300 km déjà d’ici 2030, pour un coût de 12,2 milliards d’euros. Et d’ici 2040, elle devra presque tripler pour atteindre 19 000 km, avec un investissement supplémentaire de 16 milliards d’euros.

Pour atteindre ces résultats, la Commission commencera à travailler dès 2024 sur des politiques permettant le développement des infrastructures, avec une attention particulière au développement de projets transfrontaliers. Et d’ici 2026 au plus tard, il vise à créer une plateforme permettant de faire correspondre l’offre et la demande de CO2 au niveau de l’UE, une condition préalable essentielle pour un marché unique du CO2.

De même qu’il faudra accélérer la création d’usines de CSC. En novembre 2023, il y avait 119 projets à différents stades de développement dans l’UE., en hausse de 61 % par rapport à 2022. La plupart devraient devenir opérationnels en 2025-2026. En examinant l’ensemble des PNIEC des Vingt-Sept, la capacité totale attendue d’ici la fin de la décennie atteint 34,1 Mtpa. Mais la capacité qui existe réellement est minime. Et la comparaison avec le pipeline mondial de projets de CSC donne la mesure de l’importance du rôle que Bruxelles souhaite accorder à ces technologies.

En janvier 2024, il n’existait que 41 projets de CSC opérationnels dans le monde, avec une capacité totale de captage et de stockage de 49 Mtpa.. 26 autres sites pour 32 Mtpa sont en construction, tandis que 325 projets sont encore en développement et ajouteraient 280 Mtpa supplémentaires. Au total, le pipeline mondial atteint aujourd’hui 361 Mtpa, soit 80 % de l’objectif de l’UE pour 2050.

Lois ici le texte de la stratégie européenne de CSC industriel.

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