Limite 1,5 gradi: lo sforeremo stabilmente già nel 2029

Nous le dépasserons définitivement dès 2029

La limite de 1,5 degré est le point de référence pour calibrer les politiques climatiques actuelles

(Rinnovabili.it) – Il y a de fortes chances que cette année nous nous rapprochions de très près du fatidique limite de 1,5 degrés du réchauffement climatique. Mais quand commencerons-nous à le dépasser continuellement, aux rythmes actuels d’émissions de gaz à effet de serre ? Déjà en 2029, bien plus tôt qu’il ne l’avait estimé le dernier rapport du GIEC il y a à peine deux ans. Il l’établit une étude de l’Imperial College de Londres qui a recalculé le budget carbone mondialc’est-à-dire combien d’émissions il nous reste avant de dépasser définitivement et pour longtemps l’objectif le plus ambitieux de l’Accord de Paris.

Le recalcul est basé sur une simple mise à jour des données utilisées par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations Unies. Le rapport publié en 2021 a calculé le budget carbone mondial en s’arrêtant aux émissions générées jusqu’en 2020. L’étude publiée dans Nature Climate Change ajoute cependant les gaz à effet de serre rejetés dans l’atmosphère au cours des trois dernières années. Trois années d’émissions record.

Selon le GIEC, avant de dépasser définitivement la limite des 1,5 degrés avec une probabilité de 50 %, le monde avait encore 500 milliards de tonnes équivalent CO2 (GtCO2eq). Calculant en moyenne 40 GtCO2eq par an, les prévisions de l’organisme des Nations Unies fixent la date de la brèche aux alentours du milieu de la prochaine décennie. Laissant donc une fenêtre jusqu’en 2030 pour mettre en œuvre des politiques climatiques capables de respecter l’objectif de l’Accord de Paris.

Scientifiques de l’Imperial College de Londres ils divisent par deux le budget carbone disponible. Si l’on calcule également les émissions des dernières années, en janvier 2023, la quantité s’arrête à 250 GtCO2eq. Équivalent à 6 ans aux niveaux d’émission actuels. Le budget avec un horizon de 2 degrés est cependant fixé à 1 200 GtCO2eq.

Le paradoxe des aérosols

Des chiffres, comme ceux du GIEC, qui ont une marge de incertitude encore élevée en raison de la difficulté de comprendre exactement le rôle de certains facteurs, leurs interactions et l’effet de l’éventuelle activation de mécanismes de rétroaction positive dans le système climatique terrestre. L’étude réexamine également ces aspects et parvient à une conclusion que de nombreux climatologues avaient déjà émis l’hypothèse, ces derniers mois, pour expliquer la flambée des températures mondiales à partir du printemps et les niveaux records de chaleur océanique.

Jusqu’à présent, affirment les chercheurs londoniens, nous avons sous-estimé les impacts de aérosol, petites particules issues de la combustion de combustibles fossiles et restant en suspension dans l’atmosphère. Leur action atténue l’effet de serre car elle réfléchit une partie du rayonnement solaire dans l’espace, contribuant ainsi à « refroidir » la planète. Le plus probable, l’ampleur de cet effet de refroidissement est supérieure à celle estimée. Et, paradoxalement, la diminution des émissions fossiles a pour effet secondaire d’éliminer les aérosols de l’atmosphère, permettant ainsi à la Terre d’absorber davantage de chaleur.

« Le budget restant est désormais si petit que de petits changements dans notre compréhension du monde peuvent entraîner de grands changements proportionnels au budget. Cependant, les estimations indiquent moins d’une décennie d’émissions aux niveaux actuels. »il commente Robin Lambolpremier auteur de l’article sur Changement climatique. « L’absence de progrès dans la réduction des émissions signifie que nous pouvons être de plus en plus certains que la fenêtre permettant de maintenir le réchauffement climatique à des niveaux sûrs se ferme rapidement. »

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