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Pourquoi l’Espagne est classée 32e dans le classement des pays les plus heureux du monde

Selon le RAE, le bonheur est défini comme « un état de satisfaction physique et mentale agréable, et aussi comme une personne, une situation, un objet ou un groupe d’entre eux qui contribuent à rendre heureux et, ce qui est plus significatif, l’absence d’inconvénients ou revers. » « .

Les politiques publiques visent précisément à garantir le bien-être des citoyens, à éliminer les désagréments et les facteurs d’inégalité et à tenter de garantir le bonheur collectif de la société. En ce sens, cela fait 10 ans que la L’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 20 mars Journée internationale du bonheurreconnaissant le bonheur et le bien-être comme des aspirations universelles dans la vie des êtres humains.

Depuis, les notions de bonheur et de bien-être gagnent du terrain dans l’opinion publique, s’imposant comme un objectif méritant d’être travaillé et combattu individuellement, mais aussi de le placer parmi les axes principaux lors de la formulation de politiques ou d’initiatives publiques pour leur collectif. but. Les objectifs de développement durable (ODD) reflètent cette tendance en fixant des cibles spécifiques pour le bien-être, comme l’ODD 3, qui met l’accent sur la santé et le bien-être, et en faisant progresser la nécessité d’un progrès durable pour tous les habitants de la planète, tout en continuant à personne derrière et en pensant aux générations futures.

La Réseau des Nations Unies pour des solutions de développement durable (SDSN) vient de publier le Rapport sur le bonheur dans le monde (), dans lequel il présente un classement des pays les plus heureux du monde, basé sur des enquêtes dans lesquelles plus de 1 000 personnes par pays sont invitées à évaluer leur vie sur une échelle de 1 à 10.

Pour expliquer la perception du bonheur exprimée par les répondants, l’étude utilise six domaines de bien-être selon lesquels une personne pourrait se sentir plus ou moins heureuse : le revenu, l’espérance de vie, le soutien social, la liberté, la générosité et la perception de la corruption.

L’Espagne est au 32e rang du classement du World Happiness Report, une position plutôt basse

Il convient de noter que l’Espagne est au numéro 32, une position assez basse si nous la comparons, par exemple, avec notre position dans le Indice de développement humain, préparé par le Programme des Nations Unies pour le développement. Dans ce classement, où nous occupons la 25ème place, une croissance soutenue a été observée ces dernières années, nous plaçant dans la catégorie du développement humain très élevé.

Là où nous dirigeons la perception du bonheur, selon le Rapport mondial sur le bonheur, c’est dans la section santé. Ce n’est pas un hasard si nous bénéficions de l’un des meilleurs systèmes nationaux de santé au monde, avec une couverture d’accès universel, et que nous vivons dans l’un des pays où la vie est la plus longue et l’espérance de vie la plus longue. Cela devrait nous obliger à faire un effort pour préserver et financer durablement notre joyau de la couronne qui s’est fortement détérioré ces dernières années, notamment sur certains territoires de notre pays. En fait, ce rapport utilise indicateur d’espérance de vie en bonne santé développé par l’Organisation mondiale de la santéqui dans notre cas est de 72,1 ans, nous plaçant comme une référence mondiale et au-dessus de pays comme l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni ou l’Italie.

En même temps, dans l’aspect économique, un revenu équitable et de qualité apparaît, qui continue d’être l’un de nos sujets en suspens. Notre PIB est inférieur à celui des cinq derniers pays européens cités et en termes d’inégalités, mesurées à travers le Indice de Gini, nous sommes aussi derrière la France et l’Allemagne. Dans ce contexte, il convient de noter l’augmentation du salaire minimum ces dernières années (47%), la revalorisation des retraites, la mise en place d’un revenu minimum vital, la réforme du travail ou la protection sociale des ERTE pendant la pandémie à titre d’exemples. de mesures qui aident à réduire ces écarts d’inégalité, à améliorer la perception et la satisfaction des gens, et nous rapprochent toujours plus de l’amélioration de notre position dans ces indicateurs.

Enfin, il faut souligner que les résultats du classement des pays les plus heureux de cette édition sont affectés par les crises que nous avons connues en Europe ces trois dernières années : les fortes restrictions imposées pour contenir le covid-19 et sa crise économique conséquences, jusqu’à la guerre en Ukraine et la hausse de l’inflation, qui a provoqué une nette diminution de diverses positions dans des pays comme l’Espagne, l’Allemagne, la France, l’Italie ou le Royaume-Uni par rapport à l’édition 2022. Le rapport en déduit également l’importance de la réponse sociale et environnementale de l’UE à ces crises multiples, contrairement à d’autres, en construisant une feuille de route efficace pour atteindre des sociétés avec des niveaux de qualité de vie plus élevés et plus équitables.

L’Agenda 2030 et les Objectifs de Développement Durable sont conçus pour aller vers un modèle de développement qui place l’être humain au centre de toutes les politiques, pariant sur le bonheur et l’égalité des chances pour tous. L’alignement de la politique européenne sur cet agenda est une occasion en or de continuer à progresser dans de nombreux domaines du bien-être humain, tout en construisant des sociétés socialement plus durables et plus heureuses.

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