Le slogan « Protégez les océans » est projeté sur le côté de l'emblématique bâtiment Chrysler à New York.

À l’intérieur de la longue, longue lutte pour un traité mondial sur les océans

Le traité a mis des décennies à se préparer

Le Traité mondial sur les océans est le premier traité juridiquement contraignant lié aux océans depuis plus de 20 ans. Et c’est le premier à se concentrer sur la protection de la vie marine en haute mer.

Le processus a commencé au début des années 2000. En 2004, un groupe de travail a été créé pour étudier les lacunes dans la manière dont les océans mondiaux sont gouvernés. En 2008, les premiers débats ont eu lieu sur un nouvel accord de mise en œuvre, et en 2011, les « éléments clés » de l’ensemble du traité ont été convenus.

En 2015, l’Assemblée générale des Nations Unies a recommandé l’élaboration d’un nouvel accord de mise en œuvre. Ensuite, le premier comité préparatoire (Prep Comm) a été créé pour élaborer les éléments clés du traité.

Une série de 4 PrepComms ont eu lieu en 2016 et 2017, ouvrant la voie à une série de négociations sur un texte de traité – les CIG – Conférences intergouvernementales.

La première conférence intergouvernementale a eu lieu à New York en 2018. Cinq ans et cinq (enfin, 6 vraiment) sessions de négociation plus tard, nous avons enfin un traité.

Ce long processus a été plein de hauts et de bas. Mais son succès montre à quel point une campagne persistante et à long terme peut faire la différence.

Des militants de Greenpeace USA projettent des messages de protection des océans sur le Chrysler Building à New York pendant les négociations du Traité mondial sur les océans. © Greenpeace

Que se passe-t-il ensuite ?

L’accord de ce traité est une preuve puissante que la protection de la nature peut encore triompher de la politique mondiale.

Mais gagner le traité n’est que le début. Maintenant, il doit prendre vie en mer.

Pour que le traité entre en vigueur, au moins 60 gouvernements doivent le signer dans leurs lois nationales. C’est ce qu’on appelle la « ratification ».

Pour respecter l’échéance de 2030, les pays doivent ratifier d’ici 2025, ce qui laisse cinq ans pour mettre en place les nouvelles aires protégées.

Nous n’avons pas de temps à perdre. Maintenant que le traité est adopté, les gouvernements doivent de toute urgence adopter les lois nécessaires pour ratifier le traité.

Le gouvernement britannique a travaillé dur pour obtenir un traité mondial sur les océans, et il a un rôle important à jouer dans la suite. Le gouvernement devrait être parmi les premiers à ratifier, et doit également faire des propositions pour les premiers nouveaux sanctuaires océaniques.

Nous avons parcouru tellement de chemin, et même si nous avons encore du chemin à parcourir, ensemble, nous pouvons gagner.

Que la course à la ratification commence…

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