Sci e crisi climatica: +2°C condannano metà degli impianti in Europa

+2°C condamnent la moitié des usines européennes

Photo de pris apic depuis Pixabay

La crise climatique élimine le ski alpin en Europe avec +4°C

(Rinnovabili.it) – Plus les hivers sans neige augmentent sauf à très haute altitude dans les Alpes, plus l’industrie du ski s’interroge sur son avenir. La réponse, bien souvent, n’est pas de se réinventer mais de recourir à la neige artificielle. Mais c’est une opération avec laquelle on tente (en vain) d’amortir les effets de plus en plus perturbateurs du changement climatique à haute altitude, ainsi qu’un choix coûteux en termes de ressources en eau et en énergie. Une étude le soutient publié dans Nature Changement Climatiquele premier à fournir une estimation précise de la relation entre le ski et la crise climatique en Europe.

Le ski et la crise climatique : tous les chiffres d’Europe

Le scénario n’apporte que de mauvaises nouvelles pour le ski alpin. Si nous restons sur la trajectoire actuelle des émissions, même en supposant que toutes les politiques approuvées et annoncées se traduisent dans la réalité sans retards ni erreurs, la crise climatique condamne environ la moitié (53%) des 2 234 stations de ski réparties dans 28 pays européens C’est ce qu’analysent des chercheurs de l’Université Grenoble Alpes et de l’Institut pour le climat, les systèmes énergétiques et la société de Graz : c’est la prévision dans un monde 2 degrés plus chaud qu’à l’époque préindustrielle.

En revanche, dans un scénario d’émissions élevées, une augmentation de température de 4 °C entraînerait une fermeture forcée de pratiquement tous les systèmes (98 %). Si nous atteignons 3 degrés de réchauffement climatique (plus ou moins la trajectoire dans laquelle nous nous trouvons actuellement), pratiquement toutes les stations de ski d’Europe fonctionneront par à-coups, c’est-à-dire qu’elles recevront trop peu de neige pour fonctionner tous les deux ans.

La neige artificielle est-elle une solution ? La réponse est non. Dans de nombreux cas, cela ne suffit même pas à faire fonctionner réellement les systèmes. En supposant 50% de neige artificielle dans chaque station, l’étude établit que les installations à très haut risque seraient encore de 27% dans un monde 2 degrés plus chaud et de 71% si l’on atteignait +4°C.

Les travaux de chercheurs français et autrichiens explicitent les conséquences de la crise climatique sur le ski en Europe qui, jusqu’à présent, n’étaient étudiées qu’en termes de précipitations et de durée d’enneigement. Une étude réalisée cette année par l’Université de Padoue en collaboration avec l’ISAC-CNR a calculé que en 100 ans, le réchauffement climatique a supprimé 36 jours de neige dans les Alpes tandis que l’épaisseur de la couverture neigeuse a diminué de 8,4 % par décennie depuis les années 1970 jusqu’à aujourd’hui.

Une autre étude réalisée, entre autres, par Eurac de Bolzano, a calculé que dans le pire scénario d’émission (C7-C8 de l’AR6 WG3 du GIEC), avec 4°C de réchauffement d’ici la fin du siècle, les Alpes perdront près de 3 mois d’enneigement à 2500 mètres, et 36 jours sur 95 à 1500 mètres.

A lire également