À quoi ressembleraient Madrid, Paris, Londres ou Bruxelles avec moins de voitures ?

À quoi ressembleraient Madrid, Paris, Londres ou Bruxelles avec moins de voitures ?

    Et si les villes pouvaient être repensées pour être plus durables, accessibles, vertes, piétonnes… ? Une étude internationale réalisée par Ipsos pour Lynk & Co, qui propose des voitures par abonnement, témoigne de la volonté des Madrilènes d’utiliser plus efficacement les véhicules et de libérer de l’espace. Dans la capitale, 7 citoyens sur 10 convertiraient les places de stationnement dans la rue en espaces verts. Les Madrilènes imaginent aussi les lieux emblématiques de leur ville transformés avec moins de circulation.

    C’est l’une des principales conclusions que l’on peut tirer de l’étude. « Les villes ré-imaginées par Lynk & Co », où plus de 8 000 répondants de huit capitales européennes (Madrid, Londres, Paris, Berlin, Rome, Amsterdam, Stockholm et Bruxelles) imaginez les villes du futur. Ainsi, ils préfèrent moins de voitures dans les rues et dédient l’espace routier aux espaces verts et aux sites de loisirs et culturels, tels que les musées ou les bibliothèques.

    Plaza de Cibeles, avec le bâtiment Banco de España en arrière-plan

    covoiturer et gagner de l’argent

    Dans un contexte où les voitures ne sont utilisées que 4% du temps, l’entreprise défie l’industrie -et les citoyens- d’adopter une nouvelle forme de mobilité qui permette de réorienter les villes vers des environnements plus piétons, ouverts et verts. La démarche n’est pas incompatible avec son activité, puisque les clients de cette société détenue par le chinois Geely peuvent profiter de leurs voitures en location à partir d’un mois, tous services compris, moyennant 550 euros par mois. Et lorsqu’il n’est pas nécessaire, ils peuvent le partager avec des tiers, en récupérant une partie de ces frais ou même en réalisant un profit.

    « Je suis personnellement ravi que les citoyens européens, et en particulier ceux de Madrid, soient d’accord avec notre vision de villes plus accessibles, ouvertes et vertes. Il est temps de reconquérir notre espace humain aux voitures », explique Alain Visser, PDG de Lynk & Co.

    Recréation de Trafalgar Square à Londres

    Plus de centres médicaux ou de bibliothèques

    En plus de changer les parkings pour les jardins et les parcs, 40% des habitants de la capitale souhaiteraient des trottoirs plus larges et 36% plus de bancs où se reposer. Dans le cas des parkings, un sur deux les transformerait en centres médicaux, tandis qu’un sur trois les remplacerait par des habitations, des musées ou des bibliothèques. Dans le cas de jeunes entre 25 et 34 ans, leur préférence serait de les transformer en espaces de co-working.

    Les Bruxellois sont ceux qui introduiraient le moins d'espaces verts

    A l’international, les résultats sont révélateurs. Bruxelles, l’une des villes les moins vertes de l’étude, est la moins disposée à introduire plus de verdure dans sa ville. Les Londoniens votent le plus pour plus d’art public, d’art de rue et de graffitis pour remplacer les parkings. À Amsterdam, ils veulent des pistes cyclables plus larges. Et à Stockholm, les 550 000 m2 de places de stationnement permanentes se distinguent, ce qui équivaut à plus de 77 terrains de football.

    Voici à quoi ressemblerait la place de la Concorde à Paris

    Bernabéu et Torres Kio

    Cette étude recueille l’opinion des Madrilènes sur les quartiers emblématiques de la capitale qu’ils aimeraient voir repensés et moins fréquentés. Les alentours du stade Santiago Bernabéu (28%) et le quartier de Torres Kio (26%) sont les deux lieux les plus cités par les sondés. Les conducteurs imaginent la Plaza de Cibeles avec plus d’espaces verts et de loisirs. Justement, Lynk & Co redessine la place emblématique de Madrid avec une plage tout autour.

    Réinventer des villes avec moins de circulation implique un changement de mentalité vis-à-vis de la voiture et de son usage. 40% des Madrilènes partageraient une voiture et 28% le font déjà. Selon l’enquête, les jeunes sont plus susceptibles de faire du covoiturage. Ainsi, l’entreprise défend qu’une utilisation plus efficace des véhicules, en plus de permettre plus de zones piétonnes, réduirait considérablement la circulation. L’étude montre que le trafic excessif et les embouteillages sont un problème pour 40 % des personnes interrogées.

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