Bateaux pour l'Andalousie : un bateau quotidien et une facture de 20 millions d'euros rien que pour le transport

Bateaux pour l’Andalousie : un bateau quotidien et une facture de 20 millions d’euros rien que pour le transport

À peine 24 heures après que le Gouvernement andalou et le Ministère de la Transition écologique ont réglé le désaccord – en raison d’une modification législative autonome – qui a mis en vigueur attendre le soi-disant Pacte pour Doana, la présidente andalouse, Juanma Moreno, et la troisième vice-présidente, Teresa Ribera, se sont mises d’accord sur un front commun contre la sécheresse dont souffre le sud de l’Espagne depuis maintenant cinq ans.

Moreno et Ribera se sont réunis ce jeudi au Palais San Telmo de Séville pour montrer comment « l’esprit de Doana », de collaboration entre administrations, s’étend, après le parc national, à la grave crise de l’eau que souffre l’Andalousie. C’est après que l’exécutif andalou s’est engagé à rectifier un article du décret de simplification administrative ce qui a été perçu depuis Madrid comme une tentative d’amnistier l’irrigation illégale par la porte dérobée.

Les deux partis ont considéré les divergences surmontées et, en effet, Ribera a assuré que les réunions et les travaux suspendus cette semaine seraient réactivés de manière imminente et tous deux, tant le président andalou que le ministre, ont insisté avec insistance sur le esprit de collaboration entre les deux administrations.

Cet esprit se matérialisera dans une batterie d’actions et de travaux qui seront planifiés de manière coordonnée, certaines à plus long terme et d’autres d’urgence. Parmi ces derniers, par exemple, le transfert d’eau potable par bateau d’une usine de dessalement que Ribera n’a pas voulu préciser, même si celle qui offre le plus d’options est Escombreras, à Carthagène. En ce sens, il a été convenu que le gouvernement central supportera les coûts de dessalement et que l’exécutif régional supportera les coûts de transport, en plus des travaux de conditionnement dans les ports de destination, qui seraient ceux de Carboneras, à Almera, Malaga. et Algésiras, à Cadix.

Cela signifiera, pour l’État, assumer un coût de entre 60 et 70 centimes d’euros par mètre cube d’eau, plus la facture du transport nécessaire entre l’usine de dessalement d’où provient l’eau et le port d’où elle partira en direction d’Andalousie. Chaque navire, comme l’explique le ministre de la Transition écologique, pourrait transporter environ 100 000 mètres cubes. De son côté, le Gouvernement andalou a calculé une facture de cinq millions par mois rien que pour payer les bateaux de transport, ce qui se traduira par environ 20 millions pour tout l’été. Chaque jour, un bateau chargé d’eau arrivait en Andalousie.

Pour une urgence extrême

Quoi qu’il en soit, Moreno a insisté sur le fait que le transport par bateau serait une solution « dernier recours »une alternative en cas d’extrême urgence dans le pire des scénarios possibles, où la sécheresse non seulement s’atténue, mais s’aggrave encore davantage.

La Régie aurait déjà contacté des opérateurs maritimes pour réaliser cette opération, jumelle de celle que le ministère de la Transition écologique a également convenue avec la Generalitat de Catalogne pour amener l’eau à Barcelone depuis l’usine de dessalement de Sagunto, à Valence.

L’idée n’est pas d’aller à ces extrêmes et, pour cela, les équipes des deux administrations vont se réunir hebdomadaire avancer dans l’exécution des travaux qui garantiront l’approvisionnement.

Les deux dirigeants ont identifié les domaines avec un besoin le plus pressant d’eau, comme le nord d’Almera ou l’Axarquía à Malaga et ont convenu, entre autres actions, d’augmenter la capacité de l’usine de dessalement dans la province de Malaga ou de fournir cinq hectares supplémentaires pour les irrigants dans cette région d’Almería.

En Andalousie, a souligné Juanma Moreno, il y a déjà un demi-million de personnes qui subissent des coupures dans l’approvisionnement en eau potable et six millions qui vivent quotidiennement avec une certaine forme de restriction. Le président du Conseil a souligné que les citoyens de cette communauté peuvent avoir la garantie que les deux administrations « feront tout ce qui est humainement possible » pour minimiser l’impact de la sécheresse.

Cependant, Ribera et Moreno ont convenu que la situation de manque de précipitations n’est pas quelque chose de spécifique. Au contraire, le dirigeant andalou a souligné que l’eau sera un facteur « limitant » et un « problème structurel avec lequel nous devons vivre et auquel nous devons nous adapter.

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