EL PAÍS

Berkeley Energía bondit de 20% en Bourse avant un éventuel changement de gouvernement en Espagne

La victoire du Parti populaire aux élections municipales et régionales tenues ce dimanche n’a pas seulement eu des implications politiques. Les actions de la société australienne Berkeley Energía cotées sur le marché espagnol ont rebondi de plus de 20% ce lundi, jusqu’à 0,30 euro, dopées à la fois par la défaite socialiste et par l’annonce de la convocation électorale au 23 juillet prochain. Derrière cette avance se cachent les attentes des investisseurs selon lesquelles un changement de gouvernement en Espagne permettrait le déblocage du projet de mine d’uranium de Retortillo (Salamanque), propriété de Berkeley Energía.

En février dernier, le ministère de la Transition écologique et du Défi démographique a rejeté le recours administratif déposé par Berkeley contre sa décision de rejeter l’autorisation de construire l’usine de concentré d’uranium. Le cabinet dirigé par Teresa Ribera a jeté le projet NSC II au sol en novembre 2021 après avoir reçu un rapport défavorable à la concession émis par le Conseil de sécurité nucléaire (CSN) en juillet de la même année. À la fin de l’année dernière, Berkeley Energía a déjà bondi de 14% en bourse lorsqu’elle a ouvert la porte pour déposer un arbitrage contre le gouvernement espagnol en raison de la situation de blocus dans laquelle son projet a été trouvé.

Le mois dernier, il y a eu une nouvelle: la compagnie d’énergie a informé la Commission nationale du marché des valeurs mobilières (CNMV) de la présentation d’un recours contentieux-administratif devant la Cour nationale contre la décision du ministère. Ses détracteurs considèrent cependant que le projet controversé menace l’alpage de Salamanque, car il laisserait derrière lui une perpétuelle traînée de déchets radioactifs auxquels les générations futures devront faire face.

Bien qu’il n’ait pas tous les permis, Berkeley a déjà commencé plusieurs défrichements – qui ont impliqué l’enlèvement de centaines de chênes verts -, percé des trous dans la terre pour créer un grand étang et même commencé une route dont la construction est maintenant paralysée. La mine était aussi un élément de forte division dans la ville, partagée entre ceux qui défendaient son implantation pour des raisons économiques et ceux qui la rejetaient en raison de son impact environnemental.

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