Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU

Clés COP21

195 pays. 40 000 assistants. 12 jours pour atteindre un objectif : parvenir à un accord mondial pour éviter une valeur supérieure à Réchauffement de 2 ºC d’ici la fin du siècle par rapport à l’ère préindustrielle. Ce sont les chiffres les plus pertinents de la vingt et unième Conférence des Parties, qui s’est ouverte ce lundi à Paris.

L’avenir de la planète et de tous ses habitants peut s’améliorer en fonction de l’accord issu des négociations de Paris. Jusqu’au vendredi 11, dernier jour de la réunion, les gouvernements tenteront de parvenir à un accord pour stopper le réchauffement climatique et remplacer le protocole de Kyotoqui expire en 2020.

La COP21 réunit au Bourget, aux portes de la capitale française, des responsables politiques, des représentants du secteur privé, des ONG, des militants et de la société civile, et a pour tâche cruciale de conclure un pacte universel pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et limiter le réchauffement climatique.

La COP21 fera-t-elle une différence ?

Même si seul le temps nous dira si cette conférence des parties s’est déroulée comme prévu, le fait est que les experts disent qu’il y a des raisons d’être plus optimistes que par le passé. La principale différence avec les autres sommets est que dans cette COP21, presque tous les pays viennent négocier avec plans nationaux de réduction des émissions. C’est-à-dire qu’ils partagent tous la responsabilité de lutter contre le changement climatique, même si les engagements varient d’un pays à l’autre.

Ce n’est pas la première fois que les attentes sont très élevées. Lors de la COP15 à Copenhague, les experts pensaient qu’un accord qui compromettrait tous les pays était proche, mais aucun accord n’a été conclu et c’était la première grosse déception. Cette fois, tous les pays ont participé à montrer leurs préoccupations dans le projet final qui est en cours de négociation lors du sommet de Paris.

Tous les pays ont-ils la même importance à la COP21 ?

Les responsabilités en matière de changement climatique sont communes mais différenciées. Sur les 195 pays participant au sommet –l’Union européenne représente ses 28 pays-, les projecteurs sont toujours braqués sur ceux qui ont le plus de poids économique, politique et industriel.

Premièrement, le rôle de la Chine est critique car elle est le premier émetteur de gaz à effet de serre et est exposée aux risques climatiques (notamment les inondations). Pour cette raison, Pékin a été l’un des agents les plus actifs dans la promotion d’un accord mondialmais avec des conditions : ils acceptent de revoir les alliances avant 2020, année d’entrée en vigueur des mesures, mais ils ne souscriront pas de révisions à la hausse tous les cinq ans.

De leur côté, les États-Unis (deuxième plus grand émetteur) ont un grand dilemme. Obama a montré une volonté d’adapter les mesures environnementales (plan de réduction des émissions des centrales au charbon, opposition au projet de pipeline géant entre les États-Unis et le Canada) mais n’a pas encore trouvé le moyen de compromettre les objectifs économiques nationaux alors qu’il fait face à un congrès à majorité républicaine.

Rencontre entre François Hollande et Ban Ki-moon

À l’autre extrémité de l’échelle, nous avons trouvé les pays les plus défavorisés et les petites nations insulaires, entre autres. Historiquement, ces nations pauvres souffrent également de la pollution par les gaz à effet de serre et sont d’autant plus endommagées par les effets du changement climatique qu’elles sont plus vulnérables. Manque d’infrastructures,
incapacité à répondre aux urgences, vulnérabilité aux phénomènes naturels… Pour pallier ces inconvénients, l’ONU a proposé un bilan financier périodique favoriser la meilleure adaptation possible de ces pays à l’avenir.

Pensez-vous que les pays lutteront réellement contre le réchauffement climatique après la COP21 ? Partager votre opinion et participez à notre sondage.

Sources: COP21Paris, El País, El Confidentiel, El País II, La Marea, Ecoticias, Radio France Internationale et Le commerce.

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