COP28, un sommet pour promulguer l’Accord de Paris
Novembre est là et encore une fois un nouveau Conférence des Parties des Nations Unies (COP) sur les changements climatiques est parmi nous. Cet événement international rassemble des dirigeants et des experts du monde entier, cette fois à Dubaï, et constitue une plateforme cruciale pour relever les défis environnementaux auxquels nous sommes confrontés.
À quelques jours de la COP28, nous décrivons ce qui pourrait se passer lors du sommet et attendons avec impatience les débats, les nouvelles et les décisions qui marqueront la direction de notre avenir collectif.
Que vais-je apprendre de cet article ?
COP28 à Dubaï : le théâtre de l’action climatique
La planète est déjà confrontée aux conséquences sans précédent du changement climatique. Alors que les températures mondiales atteignent des niveaux records et que les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents et intenses, la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de cette année, COP28constitue une opportunité vitale pour corriger notre cap et accélérer les actions visant à faire face à la crise.
Gouvernements, entreprises, ONG et citoyens se réuniront depuis 30 novembre au 12 décembre à Dubaïaux Émirats arabes unis (EAU), pour analyser les progrès réalisés et définir des solutions spécifiques au problème le plus urgent de notre époque.
Il s’agit du premier sommet sur le changement climatique présidé par un cadre du secteur des énergies fossiles, Sultan Al Jaber, PDG de la compagnie pétrolière nationale des Émirats arabes unis, les Émirats arabes unis étant le premier pays arabe à adhérer aux objectifs mondiaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Les principaux domaines qui seront discutés à la COP28 sont :
- Accélérer le transition énergétique et réduire les émissions avant 2030
- Transformer le financement de la lutte contre le changement climatiquetenir les promesses établies et mettre en place un nouveau cadre financier
- Placer la nature, les gens, les vies et les moyens de subsistance au cœur de l’action climatique
- Accroître l’inclusion à la COP, garantissant ainsi que les décisions et les débats se déroulent avec la collaboration des populations indigènes et communautés locales.
COP28 : l’heure du bilan – et de la mise en avant
Sept ans se sont écoulés depuis l’Accord de Paris – et dans sept ans, nous serons en 2030, date limite fixée pour parvenir à la décarbonisation de la planète. Les pays sont confrontés au premier bilan mondial pour l’application de l’accord, d’évaluer si leurs plans et mesures peuvent freiner le réchauffement climatique.
C’est aussi le moment de faire monter la barre pour le climat par rapport à ces projets. Alors que la COP28 s’ouvre, les signataires de l’Accord de Paris devront mettre à jour leurs objectifs de décarbonation (les contributions déterminées au niveau national, NDC).
Le Évaluation de l’ONU de ces objectifs n’est pas encourageant. Les petits pas ne suffisent pas ; ils désignent un simple Réduction de 2 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 2019.
Et pourtant, les dernières données du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l’ONU indiquent que les émissions de gaz à effet de serre doivent diminuer de 43 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2019. Cela sera fondamental pour limiter l’augmentation de la température à 1,5 ºC d’ici la fin du siècle et éviter les pires impacts du changement climatique, notamment des sécheresses, des vagues de chaleur et des pluies destructrices plus fréquentes, affirme le groupe d’experts. Les données reflètent l’écart important et persistant entre les préoccupations scientifiques et la prise de décision politique.
« Les émissions de gaz à effet de serre doivent diminuer de 43 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2019 »
Que se passera-t-il avec les énergies fossiles à la COP28 ?
Une autre question clé sur la table à Dubaï sera la élimination progressive des énergies fossiles et les subventions et aides qu’ils reçoivent. Les scientifiques et les organisations comme l’ONU sont clairs à ce sujet : pour atténuer le changement climatique, la production de charbon, de pétrole et de gaz doit diminuer rapidement et la production mondiale d’énergies renouvelables doit tripler d’ici 2030.
La grande majorité des mises à jour des CDN présentées jusqu’à présent s’engagent à promouvoir les technologies renouvelables comme accélérateur de la décarbonation de leurs économies. Mais, selon quelques rapportsà ce jour seuls 4% de ces plans font référence à la suppression des subventions et aides publiques pour les carburants responsable de la plupart des émissions.
Ajoutez à cela la révélation, dans un rapport publié récemment, que d’ici 2030 les gouvernements prévoient d’utiliser 110 % plus de combustibles fossiles que nécessaire pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C – ce qui représente également 69 % de plus que la production maximale autorisée pour respecter l’objectif de 2 °C.
« Pour atténuer le changement climatique, la production de charbon, de pétrole et de gaz doit diminuer rapidement et la production mondiale d’énergies renouvelables doit tripler d’ici 2030 »
En effet, la température moyenne de la Terre en juillet a temporairement atteint 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels, l’une des limites les plus symboliques de l’Accord de Paris. Si nous ne voulons pas continuer à voir des thermomètres battre des records année après année et à voir la vie sur la planète devenir chaque jour plus difficile, nous devons avoir confiance que la COP28 offrira au monde les solutions spécifiques et ambitieuses qu’exige la crise climatique. Nous verrons bientôt quelles mesures les pays prendront lors du sommet – et quels accords ils concluront.
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