en 20 ans, ils brûlent deux fois plus de terres
L’étude du WRI sur les grands incendies
(Rinnovabili.it) – Depuis 12 jours, la Grèce est aux prises avec un méga incendie, le plus grand jamais enregistré en Europe, qui a déjà carbonisé plus de 810 km2 de territoire, soit une superficie 4 fois et demie plus grande que celle de Milan. En 2020, les États australiens de Victoria et de Nouvelle-Galles du Sud ont eu du mal à éteindre une série d’incendies qui ont couvert au total 243 000 km2, soit l’équivalent de la superficie de l’Italie sans les îles. En 2018, la Californie a dû faire face au Camp Fire, un méga incendie qui a incinéré 620 km2 en deux semaines et fait 85 victimes. Des épisodes, parmi bien d’autres, qui mettent en évidence une tendance claire : les grands incendies sont de plus en plus répandus.
Comment l’ampleur des incendies évolue
Deuxième une analyse du World Resource Institute (WRI)au cours des 20 dernières années, les grands incendies ont doublé la superficie qu’ils peuvent couvrir. « Nous avons calculé ce que provoquent les incendies de forêt maintenant 3 millions d’hectares supplémentaires de perte de couvert arboré par an par rapport à 2001 – une superficie à peu près égale à la taille de la Belgique – et représentent plus d’un quart de la perte totale de la couverture arborée au cours des 20 dernières années.écrivent les chercheurs du WRI.
Derrière cette tendance à l’expansion des grands incendies se cache la contribution décisive de la crise climatique. Les chercheurs du WRI expliquent qu’il est possible que cela renforce un mécanisme de rétroaction entre les incendies de forêt et le réchauffement climatique, ce qui rendrait les grands incendies encore plus destructeurs. Le vagues de chaleur, déjà 5 fois plus probable qu’il y a 150 ans, continuera à devenir plus fréquent. Les températures élevées rendent le paysage plus sec, ce qui facilite le démarrage et la propagation des flammes.
Plus d’incendies signifie plus d’émissions et donc un plus grand effet de serre. On a compris l’ampleur de ce phénomène avec les incendies au Canada cet été : jusqu’au début août le CO2 dégagé par les flammes avait atteint 290 millions de tonneslégèrement inférieurs à ceux générés annuellement par France.
Il y a ensuite un autre élément de préoccupation. L’expansion des grands incendies se produit surtout dans l’hémisphère Nord et aux hautes latitudes, comme le montre clairement l’exemple du Canada. C’est là que se concentrent 70 % des incendies (et où le rythme du réchauffement climatique est plus important que sur le reste de la planète). Mais 30 à 40 % du carbone mondial est également stocké dans ces régions. Un autre élément qui peut contribuer au cercle vicieux de la crise climatique et des grands incendies.